Rapport 2013 Institut national du cancer

Cancer : les chiffres français qui donnent de l'espoir

Le nombre de malades du cancer a considérablement augmenté en France depuis 1980, révèle l'INCa. Mais cette hausse n'est que le reflet de notre démographie. En réalité, le taux de survie au cancer a nettement progressé.

  • Par Audrey Vaugrente
  • Gerry Broome/AP/SIPA
  • 10 Fév 2014
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    L’Institut National du Cancer (INCa) livre ce 10 février l'édition 2013 de son rapport annuel « Les cancers en France. » Bien que toujours élevés, les chiffres du cancer en France sont encourageants : la survie tous cancers confondus s’améliore. Cette édition met surtout en lumière les disparités face à la maladie.

    Femmes et jeunes moins touchés

    En 2012, 350 000 nouveaux cas de cancer ont été déclarés, en majorité concernant des hommes. Ce nombre a considérablement augmenté entre 1980 et 2012, mais cette hausse est en partie due à l’augmentation et au vieillissement de la population, la majorité des cas survenant chez les sujets âgés. Et entre 2005 et 2012, l'INCa note même une diminution de l’incidence en moyenne de – 1,3 % chez l’homme, et un ralentissement de l’augmentation chez la femme (+ 0,2 % par an en moyenne).

    Concernant la mortalité, les chiffres sont aussi encourageants. En 2012, l' INCa a enregistré 148 000 décès par cancer. Certes, le nombre de décès par cancer a augmenté de 11 % chez l’homme et de 20,3 % chez la femme entre 1980 et 2012. Mais, là encore, c'est essentiellement la conséquence de l’accroissement de la population, et de son vieillissement. En réalité, "le risque de décéder par cancer a diminué notablement chez l’homme comme chez la femme, la diminution étant plus marquée chez l’homme." 3 millions de personnes de plus de 15 ans vivent aujourd’hui en rémission. Cette survie varie selon la localisation du cancer, note l’INCa, mais les femmes et les jeunes sont indéniablement privilégiés.

    Cancers du poumon et colorectal en tête

    Les cancers les plus fréquents varient selon le sexe. En tête des cancers « masculins » figure le cancer de la prostate avec 56 841 cas en 2012. Suivent le cancer du poumon (28 211) et le cancer colorectal (23 266). Chez les femmes, le cancer du sein est celui que l’on retrouve le plus souvent (48 763 cas). Comme chez les hommes, le cancer du poumon (8 623) et le cancer colorectal (11 284) sont très fréquents.

    Une divergence croissante s’esquisse entre les cancers fréquents et les plus mortels. Tous sexes confondus, les cancer du poumon et colorectal tuent le plus. C’est aussi le cas chez le sexe masculin. Les femmes succombent le plus souvent au cancer du sein.

    Le Nord et le Centre fortement touchés

    L’INCa note enfin que les disparités régionales restent très marquées. Le cancer de la prostate en est le meilleur exemple : le nombre de cas pour 100 000 personnes-années varie de 53,3 à 113,9 selon la région. C’est aussi le cas pour le cancer du poumon, chez l’homme comme chez la femme. Le Nord et le Centre de la France sont les régions les plus concernées par les cancers, tous types confondus alors que les Alpes et le Midi-Pyrénées sont relativement épargnés.

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