Enquête sur l’usage de drogues illicites
Le cannabis de plus en plus répandu chez les 18-25 ans
Le baromètre santé Inpes 2014 sur l’usage des drogues illicites en France relève que leur expérimentation a augmenté, alors que la consommation reste globalement stable, cannabis en tête.
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) 2014 a présenté le 3 avril les résultats de son enquête relative aux usages de substances illicites pour l’année 2014, réalisé avec l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
L’enquête détaille les niveaux d’usage selon les drogues illicites (cannabis, poppers, cocaïne, champignons hallucinogènes, MDMA (ecstasy), les colles et solvants, le LSD, les amphétamines et l’héroïne) chez les 18-64 ans. D’une façon générale, et ce pour tous les produits, ce sont les hommes qui se révèlent plus expérimentateurs que les femmes. La consommation, elle, reste stable – sauf pour l’ecstasy. Sans surprise, elle est la plus forte chez les jeunes et diminue à l’approche de la quarantaine, d’après l’étude.
Cannabis : plus de jeunes consommateurs
Le cannabis est la drogue illicite la plus populaire, 42 % de l’ensemble de la population l’ayant déjà testé en 2014 (contre 33 % en 2010). 11 % en consomme régulièrement et 54 % des 18-25 ans l’ont déjà expérimenté. L'usage de cannabis a particulièrement augmenté chez les jeunes de 18 à 25 ans, passant de 29 % à 34 % chez les hommes et de 17 % à 23 % chez les femmes entre 2010 et 2014. Par ailleurs, il faut souligner que cette expérimentation a nettement augmenté, passant de 33 % à 42 % entre 2010 et 2014. 11% des 18-25 ans en font un usage régulier contre 8 % il y a quatre ans. De plus, si le cannabis était perçu comme dangereux dès le premier usage par 54 % des 15-75 ans en 2012, cette proportion est aujourd’hui tombée à 15 %.
Quatre fois plus d'expérimentateurs de cocaïne
En outre, l’enquête relève que « la part de la population ayant expérimenté la cocaïne a été multipliée par quatre en deux décennies », passant de 1,2 % en 1995 à 5,6 % en 2014. Pour les autres substances stimulantes, comme l’ecstasy et les amphétamines, les niveaux d’expérimentation sont également à la hausse.
Enfin, en ce qui concerne le reste des drogues illicites, plus rares, leur usage reste marginal.