Synthèse d'études
Alzheimer : l'effet protecteur du café
Un examen de la littérature scientifique suggère que la caféine, voire le café, pourrait offrir un effet protecteur contre la maladie.
Une vaste synthèse de la littérature scientifique s’est intéressée aux liens entre absorption de caféine et maladie d’Alzheimer. Dans cet article, publié dans le Journal of Caffeine Research, les auteurs mettent en évidence nombre d’arguments en faveur de la caféine comme agent protecteur voire de la maladie.
Toutes les études ont été menées chez la souris, les résultats sont donc à prendre avec précaution. Mais la conclusion des auteurs est que de nombreux travaux scientifiques menés jusqu’à aujourd’hui montrent un effet bénéfique de la caféine.
Elle aurait une action protectrice contre l’apparition de la maladie, et pourrait même conduire à une rémission des symptômes une fois la maladie déclarée. Les chercheurs ne savent pas encore expliquer cette corrélation, et n’ont pu identifier le mécanisme biologique qui serait impliqué.
Les causes de la maladie d’Alzheimer sont elles-mêmes mal comprises. Cette pathologie, qui conduit à la dégradation et la mort des cellules cérébrales qui traitent et stockent l’information, serait due à l’accumulation de plaques de bêta-amyloïde, un peptide néfaste au système nerveux.
Il semblerait que la caféine puisse limiter le développement des plaques, ce qui expliquerait ses effets bénéfiques. Une étude du Byrd Alzheimer’s Institute, toujours chez la souris, suggère notamment que 5 tasses de café par jour permettraient d’enrayer la maladie.
Enfin, d’autres études avancent que le café, et non simplement la caféine, pourrait avoir un impact positif. Le café renferme différents composants susceptibles de jouer un rôle pour la santé. C’est notamment ce que suggère une étude menée chez le nématode Caenorhabditis elegans, selon laquelle le facteur premier de protection contre Alzheimer ne serait pas la caféine, même si celle-ci semble offrir effectivement une protection à elle seule.