Rapport de l'InVS
VIH : un diagnostic de plus en plus précoce en France
Si le nombre de personnes contaminées n'a pas faibli, les diagnostics du VIH sont de plus en plus précoces, selon le dernier bulletin épidémiologique de l'InVS.
Le VIH se diagnostique de plus en plus tôt. Le dernier bulletin épidémiologique de l'InVS montre en effet des résultats encourageants en termes de dépistage du VIH. Certes, le nombre de diagnostics est resté stable par rapport à 2012, avec 6 220 nouveaux cas en 2013. Mais grâce à une détection et une prise en charge précoces, ces patients ont des risques très réduits de développer les symptômes du Sida.
Ainsi, parmi les découvertes de séropositivité VIH en 2013, 39 % étaient précoces (la plupart avec un taux de CD4 supérieur à 500 CD4/mm3, soit un stade asymptomatique). Les auteurs du bulletin saluent une stratégie de dépistage plus cohérente et ciblée, ainsi que la généralisation des tests rapides. Ces deux éléments auraient permis d’augmenter significativement le nombre de diagnostics précoces en deux ans. Ce taux a particulièrement augmenté chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).
Diminution des diagnostics au stade sida
Autre bonne nouvelle : le nombre de diagnostics tardifs tend à diminuer, même s’il reste relativement élevé, avec 11 % des personnes qui ont découvert leur séropositivité au stade sida. Cette proportion diminue légèrement depuis une décennie, où elle s’établissait à 20 %. « Le diagnostic tardif concerne particulièrement les personnes de 50 ans et plus et les hommes hétérosexuels, qu’ils soient nés à l’étranger ou en France », observent les auteurs du bulletin.
Malgré tout, l’InVS estime que les efforts doivent être poursuivis, notamment à cause d’un taux d’incidence qui ne faiblit pas d’une année à l’autre. Les nouveaux cas en 2013 ont concerné en majorité des hommes (69 %). 55 % des personnes ont été contaminées par des rapports hétérosexuels, 43 % par des rapports entre hommes, et 1 % par usage de drogues injectables.
L’âge médian de contamination est de 36 ans. Les 25-49 ans représentent 70 % des nouveaux cas, un chiffre en diminution depuis plusieurs années. Les 50 ans et plus sont en revanche plus nombreux à découvrir leur séropositivité (18 % en 2013, 13 % en 2003).
Les disparités régionales observées depuis 2003 ont persisté en 2013 : le nombre de découvertes de séropositivité rapporté à la population (95 par million d’habitants) était plus élevé dans les départements français d’Amérique (respectivement 908, 239, 225 en Guyane, Guadeloupe et Martinique) et en Île-de-France (221).