Epidémie de grippe
Surmortalité hivernale : 10 200 décès depuis mi-janvier
Depuis mi-janvier, une surmortalité de 10 200 a été enregistrée par l'Institut national de veille sanitaire. La part des décès attribuable à la grippe serait importante parmi les plus de 65 ans.
Depuis la mi-janvier, début de l’épidémie de grippe en France, la surmortalité hivernale est supérieure de 19% à la mortalité attendue (calculée à partir des 8 années précédentes), soit 10 200 décès supplémentaires.
Dans son bulletin, l' Institut national de veille sanitaire (InVS) explique que « cette augmentation de la mortalité concerne plus particulièrement les personnes de plus de 65 ans, et touche l’ensemble des régions ». L'épidémie de grippe saisonnière contribue de manière importante à cette surmortalité hivernale chez les sujets âgés, « sans qu’il soit possible de préciser sa part», précise cependant l'InVS.
Surmortalité dans toute l'Europe
Le phénomène touche l'ensemble de l'Europe. Une augmentation de la mortalité toutes causes chez les plus de 65 ans est observée dans 10 des 16 pays participant au système européen de surveillance de la mortalité, révèle l'InVS.
A l’échelle européenne, la surmortalité toutes causes et tout âge confondus est estimé à 80 000 personnes. « Cet excès coïncide avec la circulation du virus grippal A (H3N2) à des niveaux épidémiques dans la plupart des pays, mais également avec la survenue d’autres facteurs hivernaux », souligne le bulletin de l'InVS.
Décrue de l’épidémie
En France, depuis deux semaines et le passage du pic de l’épidémie, le nombre de consultations pour syndrôme gripaux en médecine ambulatoire, de passages et d’hospitalisations au service d’urgence ou encore d’admissions en réanimation diminue. 2,8 millions de Français ont été touchés par la grippe depuis le début de l’épidémie.