Santé mentale

5 idées reçues des étudiants en médecine sur le métier de psychiatre

Notre pays compte environ 15.000 psychiatres aujourd’hui, ce qui ne permet pas de faire face aux besoins des Français.

  • Par Mathilde Debry
  • PeopleImages / istock.
  • 23 Sep 2024
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    Alors qu’il est de plus en plus difficile de trouver un psychiatre en France, le Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP) liste les idées faussent qui poussent les étudiants en médecine à ne pas choisir cette profession.

    Idée reçue numéro 1 : "Psychiatre est un métier difficile et pesant psychologiquement".

    65 % des étudiants en médecine jugent la spécialité trop chargée émotionnellement face à la souffrance psychique des patients.

    Idée reçue numéro 2 : "La psychiatrie ne laisse pas de place au travail d’équipe".

    63 % des étudiants en médecine jugent l’exercice du métier de psychiatre trop isolé.

    Idée reçue numéro 3 : "La psychiatrie est une discipline moins prestigieuse".

    62 % des étudiants en médecine considèrent la psychiatrie comme une spécialité moins glorifiante que d’autres.

    Idée reçue numéro 4 : "Une recherche moins intéressante en psychiatrie".

    Pour 49 % des étudiants en médecine, la recherche en psychiatrie semble moins captivante que dans d’autres spécialités.

    Idée reçue numéro 5 : "Toutes les professions de psychiatrie se ressemblent".

    La distinction entre les différentes spécialités de la psychiatrie n’est pas claire pour 24 % des étudiants en médecine.

    Psychiatrie : "notre spécialité pâtit de ses représentations erronées"

    Malgré une augmentation du nombre de postes au niveau national, la psychiatrie reste dans la queue de peloton des spécialités choisies par les étudiants en médecine. En 2023, 67 postes sur les 547 places ouvertes en psychiatrie aux ECN (Épreuves Classantes nationales) sont restés vacants.

    "Si ce n’était malheureusement pas la première fois, c’est pour nous le symbole d’une spécialité victime des idées reçues", indiquent Olivier Bonnot, président du CNUP et Pierre Vidailhet, ancien président du CNUP. "Ce constat alarmant souligne la nécessité de repenser notre regard sur la psychiatrie en France, car notre spécialité pâtit de ses représentations erronées quand il s’agit d’attirer de jeunes médecins", ajoutent-ils.

    "Il nous appartient à nous, professionnels en exercice, de raviver la flamme et faire renaître l’intérêt des étudiants en médecine pour cette spécialité mal connue et néanmoins essentielle. Il en va de notre responsabilité collective et sociétale, pour contribuer à une société en meilleure santé", estiment-ils. "Ainsi, nous avons lancé un appel aux étudiants et aux futurs médecins via la campagne #ChoisirPsychiatrie", concluent-ils.

    13 millions de Français touchés par des troubles psychiques ou une maladie mentale

    Les troubles et les besoins en soins psychiatriques sont en constante augmentation en France, notamment depuis la crise sanitaire de la Covid-19. 13 millions de personnes résidant sur notre territoire sont aujourd'hui touchées par des troubles psychiques ou une maladie mentale. 

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