Une merveilleuse histoire du temps, Still Alice...
Les Oscar 2015 donnent un coup de projecteur sur la maladie
Faire un film sur la maladie serait-il le bon pari pour être consacré aux Oscars. Lors de la 87ème cérémonie, les maladies d'Alzheimer et de Charcot ont été distinguées.
- Julianne Moore récopensée pour son rôle de jeune patiente atteinte d'une forme précoce de maladie d'Alzheimer (Jordan Strauss/AP/SIPA:
Dallas Buyers Club en 2014, Une merveilleuse histoire du temps et Still Alice la nuit dernière, ces trois films primés à la cérémonie des Oscars du cinéma ont tous un point commun. Ils mettent en avant le parcours d'un homme/ ou une femme touché de plein fouet par la maladie au cours de sa vie.
Le biopic sur la vie de Stephen Hawking récompensé
Oscarisé comme meilleur acteur la nuit dernière, le britannique de 33 ans Eddie Redmayne a reçu le prix d'u meilleur acteur pour son interprétation du physicien Stephen Hawking dans : "Une merveilleuse histoire du temps". Ce film narre la première partie de la vie du physicien théoricien, sa rencontre avec sa première épouse, Jane, ses premières découvertes, son doctorat et ses succès en physique cosmologiste.
Il revient ausis largement sur son diagnostic en 1963 de sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative touchant les neurones moteurs mais épargnant les fonctions cognitives.
Appelée dans le monde francophone "maladie de Charcot", elle touche 8 000 patients en France. Avec 3 ans de survie en moyenne, cette icône de la science reste donc une énigme pour bon nombre de médecins quant à sa survie exceptionnelle.
L'Alzheimer précoce à l'honneur
Autre Oscar, autre histoie d'une malalade, pour Julianne Moore oscarisée comme meilleure actrice pour le film américain "Still Alice". L'actrice américano-britannique y interprète le rôle d'Alice Howland, professeur de linguistique renommée, mariée, heureuse et mère de trois grands enfants. Une vie parfaite ? Pas tout à fait, puisqu'à peine âgée de 50 ans, cette femme brillante commence à oublier ses mots et les médecins lui diagnostiquent alors les premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Résultat, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve...
Retrouvez notre dossier sur la maladie d'Alzheimer
Sexe, drogue, rodéo et sida
Enfin, personne n'a oublié "Dallas Buyers Club" recompensé à plusieurs reprises l'an dernier à la 86e cérémonie des Oscars. Avec le prix du meilleur acteur pour Matthew McConaughey qui, dans les Etats-Unis des années 80, interprète un cow-boy de 35 ans, Ron Woodroof. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand il est diagnostiqué séropositif, et qu'il lui reste 30 jours à vivre.
Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie que retrace la film.
Les praticiens hospitaliers à l'honneur des César 2015
Et sur cette thématique de la maladie au cinéma, la France n'est pas en reste. A la dernière cérémonie des Césars, elle a consacré comme meilleur film étranger "Mommy", qui retrace la vie chaotique d'une mère et de son fils impulsif et violent. Un adolescent de 15 ans qui cumule hyperactivité et trouble des conduites. Le réalisateur québécois Xavier Dolan dépeint avec justesse leur souffrance.
Le film "Hippocrate" sur la vie de Benjamin, 23 ans, interne en médecine, a reçu, pour sa part le César, 2015 du meilleur acteur dans un second rôle pour Reda Kateb. Il interprète le rôle d'un médecin algérien contraint d'accepter en France un poste au-dessous de sa qualification.