Selon une association irlandaise
Anorexie, boulimie : de plus en plus de garçons appellent à l’aide
Les adolescents de sexe masculin demandent de plus en plus d’aide. 10 % des troubles du comportement alimentaire concernent des garçons. Mais un bon nombre reste dans le secret.
Les garçons sortent de l’ombre. En un an, la part d’appels masculins concernant un trouble du comportement alimentaire (TCA) a augmenté de 30 %. C’est ce qu’a annoncé l’association irlandaise Bodywhys, à l’ouverture de la Semaine de sensibilisation aux TCA.
« Une double stigmatisation »
Les troubles du comportement alimentaire chez les jeunes hommes sont marginalisés, constate Bodywhys. Une situation régulièrement déplorée par les spécialistes. Les garçons ne représentent "que" 10 % des cas signalés. Mais c’est surtout à cause des symptômes différents qu’ils sont souvent ignorés. L’anorexie, par exemple, s’accompagne plus souvent d’une activité sportive intense chez les garçons. Ils sont aussi plus silencieux par rapport à leur trouble. « Il est bien plus difficile pour les hommes de prendre les devants », souligne la psychothérapeute Harriet Parsons, dans les colonnes du Sunday Independent. « On perçoit l’anorexie comme une maladie féminine et, pour les garçons, c’est une double stigmatisation. »
Source : Rapport annuel Bodywhys
Surtout des jeunes
La proportion d’appels provenant d’un adolescent (13-20 ans) progresse. Les hommes représentent désormais 8,5 % des contacts. Selon Bodywhys, cette augmentation ne reflète pas un nombre accru de cas, mais la levée d’un tabou. « Il est très important de rappeler que les hommes aussi souffrent de troubles du comportement alimentaire », martèle Harriet Parsons. « Ce n’est pas un problème de santé mentale spécifique au sexe ; les hommes sont autant à risque, et c’est quelque chose qu’on observe de plus en plus. »
Les jeunes gens sont globalement les plus touchés, mais les seniors ne sont pas non plus épargnés, selon le rapport annuel 2013 de Bodywhys.
Source : Rapport annuel Bodywhys