Rapport de l'Insee

Médecins libéraux : le profil de la nouvelle génération

Dans son rapport sur l’activité et le revenu des travailleurs indépendants, l’Insee s’est penché sur le profil des jeunes médecins libéraux qui s’installent en cabinet.

  • Par la rédaction
  • JDD/SIPA
  • 12 Fév 2015
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    Ils viennent de s’installer en cabinet, mais vous ne les connaissez pas encore. Dans son dernier rapport sur l’emploi et le revenu des travailleurs indépendants, l’Insee s’est penché sur le profil des jeunes médecins qui constituent la relève de demain. Ses conclusions permettent d’en savoir un peu plus sur cette nouvelle génération de praticiens libéraux.

    Un profil plus féminin et plus âgé
    Premier constat : les femmes ont définitivement investi le secteur. A travers les années, le mouvement de féminisation s’est poursuivi, en particulier chez les médecins généralistes, parmi lesquels elles sont désormais majoritaires – elles représentent 53 % des jeunes omnipraticiens.

    Plus féminins, les nouveaux installés sont aussi plus vieux. En effet, l’âge à l’installation des médecins libéraux a reculé, en particulier chez les spécialistes. Ainsi, en 2011, les spécialistes de secteur 1 avaient en moyenne 41 ans au moment de leur installation, contre 39 ans en 2005.

    « La durée entre l’année d’obtention de la thèse en médecine et l’installation à son compte en libéral est de plus en plus longue, traduisant notamment un passage plus fréquent et plus long des jeunes médecins par l’hôpital avant de s’installer à leur compte », expliquent les auteurs du rapport.

    L'attraction de l'hôpital
    Autre explication : après leur passage à l’université, les jeunes médecins libéraux ont tendance à se tourner, dans un premier temps, vers l’hôpital. Ainsi, ce recul de l’âge à l’installation reflète la part croissante de jeunes praticiens hospitaliers à temps plein qui exercent une activité libérale à l’hôpital. En secteur 1, cette part est passée de 12 % à 20 % entre 2005 et 2011.
    « Dans le même temps, la part des jeunes spécialistes installés à leur compte et exerçant en sus une activité salariée à l’hôpital s’est réduite », précise le rapport.

    Malgré cela, le taux de jeunes médecins qui pratiquent une activité mixte (cabinet et hôpital, centre de santé…) est resté stable entre les deux générations de jeunes médecins. Elle concerne toujours un quart des jeunes omnipraticiens et plus de la moitié des jeunes spécialistes en 2011

    Le rapport nous enseigne aussi que le secteur 2 – où l’on peut pratiquer des dépassements d’honoraires – attire de plus en plus, confirmant une tendance amorcée depuis plusieurs années. En effet, les jeunes spécialistes observés en 2011 sont 59 % à appartenir à ce secteur contre 46 % pour leurs homologues observés en 2005.

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