Objets lourds, alcool...
Mal de dos : les comportements à risques recensés
Des chercheurs ont identifié les facteurs physiques et psychosociaux qui augmentent les risques de souffrir de maux de dos.
Le mal de dos n’est pas une fatalité. Il suffirait même de gommer certaines habitudes de vie pour s’en débarrasser, à en croire une étude publiée dans Arthritis Care & Research, la revue du Collège Américain de Rhumatologie.
Les auteurs de cette étude se sont en effet penchés sur les facteurs physiques et psychosociaux associés aux lombalgies – un mal qui touche près de 10% de la population mondiale, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), soit davantage que la malaria, le diabète ou encore le cancer du poumon.
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Près d’un millier de personnes souffrant de maux localisés dans le bas du dos ont été interrogées sur leur mode de vie, leur comportement, leurs gestes quotidiens. En rassemblant ces données, les chercheurs ont dégagé plusieurs facteurs qui multiplient les risques de souffrir de lombalgies.
Porter des animaux, activité sexuelle…
Ainsi, les tâches manuelles qui exigent des positions corporelles inconfortables semblent particulièrement risquées pour le dos. Elles multiplieraient par huit le risque de lombargies. Parmi ces tâches, le fait de porter des objets lourds, ou encore de manipuler des êtres vivants (pour les kinésithérapeutes ou les vétérinaires, par exemple), est particulièrement mis en cause. Les chutes, glissades ou trébuchements peuvent également générer des maux de dos aigus.
La sédentarité est souvent décriée pour ses conséquences sur la santé. Mais trop de mobilité semble tout autant nuisible – pour le dos, du moins. En effet, une activité physique intense augmenterait les risques de lombalgies, selon l’étude.
L’activité sexuelle, modérée ou vigoureuse, est, elle aussi, pointée du doigt. Pour ceux qui, malgré tout, souhaiteraient persévérer, l’Université de Waterloo au Canada a publié un Kâma-Sûtra pour lombalgiques, qui décrit les positions sexuelles les plus adaptées aux souffrances du dos.
Le faux pas de l’étourdi
Les auteurs de l’étude ont identifié d’autres facteurs de risque. Parmi eux, la consommation d’alcool, ou encore la fatigue, qui généreraient des maux de dos. Au sein du groupe de l’étude, de nombreuses personnes se sont également plaintes de lombalgies après s’être adonnées à une activité au cours de laquelle ils avaient l’esprit ailleurs.
En effet, la distraction semble apporter son lot de souffrances lombaires. Elle serait ainsi responsable de nombreux faux mouvements. C’est même l’un des facteurs les plus significatifs de l’étude.