2/3 des cabinets fermés
Projet de loi santé : les dentistes s'associent à la grève
Alors que le projet de loi de santé fait l'objet de critiques de plus en plus vives, les dentistes rejoignent le mouvement de grève et demandent au gouvernement de les inclure dans les négociations.
Après les médecins généralistes et spécialistes, c’est au tour de la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires (CNSD), d’avoir une dent contre le projet de loi santé. Ces derniers ont appelé à un mouvement de grève jeudi dernier, journée durant laquelle deux tiers des cabinets dentaires étaient fermés.
Les dentistes exclus des négociations
Les chirurgiens-dentistes s’inquiètent principalement du tiers payant généralisé qui touche leur profession de plein fouet, mais aussi sur l’application du dispositif de la loi Macron sur les professions libérales à la loi santé. Celle-ci pourrait amener le patient à choisir son prothésiste. Mais surtout, le CNSD s’insurge d’être mis sur la touche. « Comment expliquer qu’une fois de plus, les chirurgiens-dentistes sont exclus de tout dialogue alors que la loi aura des impacts majeurs sur leur exercice ? Est-il besoin de rappeler que depuis 27 ans, les remboursements de prothèse et d’orthodontie sont bloqués ? », dénonce la CNSD dans un communiqué.
"Un mépris insupportable envers les chirurgiens-dentistes"
Ces derniers, qui reprochent à la ministre de n’inclure que les médecins dans les négociations, souhaitent s’entretenir avec la ministre : « la CNSD, au nom de toute la profession, ne supporte plus ce mépris affiché pour les chirurgiens-dentistes et demande à être reçue dans les plus brefs délais », peut-on lire dans le communiqué. « Les dentistes seront consultés dans le cadre du groupe de travail », a assuré Marisol Touraine à l’AFP. Par ailleurs, la ministre affirme avoir impliqué les chirurgiens-dentistes dès le mois d’octobre, lors de la présentation du projet de loi. Et selon elle, ces derniers n’auraient pas omis la moindre objection.
Mais les chirurgiens-dentistes ne sont pas les seuls à faire la grève. Ce dimanche, SOS Médecins a appelé à un mouvement de grève de 24h pour exprimer leurs inquiétudes quant aux risques de "suppression du médecin de garde la nuit". Ces derniers, qui attendaient une intervention de la part de Marisol Touraine, n'ont toujours pas été reçus par la ministre. Ils réclament donc dorénavant une implication directe de la part de François Hollande.