Témoignage du deuxième patient implanté

VIDEO. Cœur artificiel : "Je suis revenu 30 ans en arrière !"

Le 2e patient, transplanté d'un cœur artificiel Carmat le 5 août dernier, témoigne de sa nouvelle vie depuis l'opération.

  • Par la rédaction
  • Le deuxième patient implanté avec le cœur artificiel au CHU de Nantes en compagnie du Pr Alain Carpentier. Crédit: pourquoidocteur.com et Les productions du moment. Copyright: Tous droits de diffusion et de reproduction interdits.
  • 19 Jan 2015
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    « Quand je suis arrivé à l’hôpital le jour de l’opération, je pensais que si rien n’était fait, je ne verrais pas la fin de l’année. Mon cœur était arrivé à bout de souffle. » Voici comment le 2e patient transplanté par un cœur artificiel CARMAT décrit sa vie avant l’opération. 5 mois plus tard, il a pu rentrer chez lui, le 2 janvier dernier, en bonne santé. « Tous les jours, je fais du vélo ou de la marche ». C’est simple, il a dit à son généraliste : « Je suis revenu 30 ans en arrière ! »

    Pour le Pr Aalin  Carpentier, le concepteur du cœur artificiel, c’est une vraie émotion de côtoyer un patient qui se porte si bien : « C'était une expérience bouleversante pour le médecin que je suis, habitué à côtoyer des malades souffrant d'insuffisance cardiaque. Cette maladie, à un stade avancé, c'est avoir des jambes démesurément gonflées, ne pas pouvoir tenir une longue conversation, ni faire plus de cinq pas sans essoufflement. Cinq mois après son opération, j'ai découvert un homme qui marche mieux que moi ! », déclare-t-il dans Le Parisien



    Le deuxième patient implanté avec le cœur artificiel au CHU de Nantes en compagnie du Pr Alain Carpentier. Crédit: pourquoidocteur.com  et Les productions du moment. Copyright: Tous droits de diffusion et de reproduction interdits.

    Pour ce patient de 68 ans, qui souhaite garder l'anonymat pour préserver sa vie privée, la vie a bien changé depuis l’opération : « J’ai repris un tas d’activités : je marche, je mange correctement maintenant… J’en étais arrivé à ne plus bien me nourrir avant l’opération. » Et aujourd’hui ? Il ne sent même pas le cœur bioprothétique dans son corps : « Le cœur artificiel est entré en moi, il fait partie de moi. Il n’y a pas de différence avec l’autre [cœur], si ce n’est que je me sens nettement mieux ».

    Comment se passe sa vie quotidienne ? Il est équipé de « deux batteries d'approvisionnement en électricité du cœur artificiel, et d'un boîtier de contrôle équipé des alarmes de sécurité ». Un appareillage qui pèse 3 kilos et qui lui a permis d’aller déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 km de Nantes.

    Il s’agissait de la deuxième opération au sein d’un programme d’essais qui en compte quatre. La première greffe avait été pratiquée le 18 décembre 2013 chez un patient, Claude Dany, alors âgé de 76 ans à l’issue d’une opération de dix heures. Il avait survécu 74 jours avec la prothèse. Un problème technique survenu sur la prothèse  aurait été à l’origine du décès du premier patient.
    

Ce patient, tout comme le deuxième, avait un profil très particulier : « Un patient de plus de 60 ans, en insuffisance cardiaque terminale, avec une défaillance au niveau du ventricule droit et du ventricule gauche. C’est un patient qui était en dernière phase de vie, il était tous les 15 jours à l’hôpital… C’était sa dernière chance », comme l'expliquait à pourquoidocteur le Pr Christian Latrémouille, chirurgien cardiaque à l'hôpital Georges Pompidou (HEGP), qui a implanté avec le Pr Daniel Duveau, le 1er cœur artificiel  bioprothétique au monde.

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