Fédération des médecins de France
Loi de Santé : des médecins menacent de reprendre la grève des gardes
Contre la loi de Santé, la Fédération des médecins de France propose de faire une grève administrative "totale". Mais aussi, une nouvelle grève des gardes.
Quelques heures seulement après la tuerie à « Charlie Hebdo », le président de la Fédération des médecins de France (FMF) suggérait dans Le Quotidien du médecin « un report de la manifestation des professions libérales prévue le 22 janvier au regard du « contexte extrêmement lourd actuel. ». Une trève temporaire tant sa détermination à lutter contre le projet de loi de Santé de Marisol Touraine reste grande.
Plus de gardes déjà dans 2 régions
En effet, dans un communiqué de presse publié dimanche, la FMF rappelle que « la grève de la télétransmission (accidents de travail, ententes préalables, comptes-rendus médicaux…) continue » , et qu'en l'absence d'avancées notables, celle-ci « pourrait être accompagnée d'une nouvelle grève des gardes. »
A ce titre, il souligne que celle-ci a déjà débuté en Basse Normandie et en Bretagne, « avec un réel impact sur les Préfectures qui n'en peuvent plus de réquisitionner chaque jour. »
Une unité syndicale renouvelée
Et dans l'attente de réponses favorables à leurs révendications de la part de la ministre de la Santé, la FMF annonce avoir renforcé le front syndical uni, en provocant une réunion au sommet jeudi dernier, entre les représentants des 5 syndicats (Bloc, CSMF, FMF, MG-France, et SML).
Ils « ont décidé de reprendre la main, en exigeant de réécrire entièrement le projet de loi, avec des groupes de travail co-présidés par un administratif et un médecin, et sur les thèmes choisis par nous. Cette proposition sera portée lundi, mais il semblerait que le Ministère pourrait y consentir », rajoute le syndicat.
L'impasse dans les négociations
Pour rappel, l'ensemble des syndicats de médecins libéraux s'oppose toujours aux mêmes mesures de la loi de Santé qui devrait être débattue au Parlement au printemps 2015.
Parmi eux, le service territorial de santé au public qui, selon ces praticiens, « organise une médecine administrée et réglementée sous le contrôle des Agences Régionales de Santé (ARS) qui auront un pouvoir de "vie ou de mort" sur les établissements de santé en donnant un agrément ou en le retirant, en intervenant sur la liberté d’installation. »
Autre motif de la colère, le tiers payant généralisé (prévu pour 2017) qui, d'après de nombreux médecins, menace leurs honoraires (délais de remboursement très longs), et crée une tâche administrative supplémentaire. Sans doute celle de trop pour ces professionnels...
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