Epuisement professionnel

Près de deux salariés sur dix menacés pas le burn-out

Selon une nouvelle enquête, 17% des salariés se disent potentiellement en situation de burn-out. Et trois sur dix (31%) disent être confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel.

  • Par la rédaction
  • LEMAIRE/ZEPPELIN/SIPA
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  • 07 Jan 2015
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    Le travail c'est bon pour la santé ? Pas toujours, selon une enquête de l'Institut Think, pour le cabinet de conseil Great Place to Work, publiée ce mercredi. D'après ces résultats, près de deux salariés sur dix (17 %) se disent potentiellement en situation de burn-out, c'est-à-dire d'épuisement professionnel. Et chez les managers, la part des salariés au bord du gouffre est encore plus élevée, de l'ordre de 24 %. 

    Des conditions de travail qui se dégradent
    Par ailleurs, près de trois salariés sur dix (31 %) disent être confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel. De plus, d'après l'étude, plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) indiquent en outre que leurs conditions de travail et les pratiques d'encadrement ont évolué de manière négative ces trois dernières années, et seul un salarié sur deux affirme que son entreprise prend en compte le bien-être des salariés. Enfin, 83 % des salariés sont pessimistes sur une reprise économique rapide en France, un chiffre en hausse de six points sur un an.


    Le burn-out, maladie professionnelle ?

    Dans ce contexte de mal-être au bureau, le ministère du Travail a chargé, l'an dernier, un groupe de travail (experts, médecins, psychologues) de clarifier ce que recouvre l'expression "burn-out", et de faire des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome. Les conclusions de ce groupe de travail n'ont pas encore été publiées.
    Début décembre, 26 députés avaient, quant à eux, lancé un appel dans le JDD pour que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale. Des médecins et professionnels de la souffrance psychologique se déclaraient aussi favorable à cette mesure.
    Aujourd'hui, quelques dizaines de cas par an obtiennent cette reconnaissance en justice. La maladie doit entraîner une incapacité permanente de plus de 25 % et qu'un lien "direct et essentiel" avec le travail soit mis en évidence, selon les dispositions en vigueur.

    1) L'enquête a été menée en ligne du 7 au 14 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 salariés français issus d'entreprises et d'administrations, selon la méthode des quotas.




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