Reconnaissance des compétences médicales
Un nouveau statut pour les sages-femmes des hôpitaux
Les sages-femmes des hôpitaux vont désormais bénéficier d'un nouveau statut, d'une reconnaissance de leur compétences et d'une revalorisation de leurs salaires, a annoncé le gouvernement.
L’année part du bon pied pour les sages-femmes des hôpitaux. En effet, ces dernières vont pouvoir bénéficier d’un nouveau statut et d’une revalorisation de leur profession selon un communiqué de presse du ministère de la Santé publié ce vendredi.
Reconnaissance des compétences et revalorisation des salaires
Dorénavant, la profession des sage-femmes bénéficiera de deux grades : le démarrage de la carrière d’une part, qui correspond aux fonctions de sage-femme clinicienne et l’orientation de la carrière (expertise clinique, coordination ou formation en maïeutique), d’autre part. Ainsi, "les sages-femmes des hôpitaux qui souhaitent faire évoluer leur carrière n’ont plus à quitter les activités cliniques qui constituent le cœur de leur métier”, précise la ministre de la santé Marisol Touraine dans son communiqué.
Ce changement de statut vise par ailleurs à une reconnaissance de leurs compétences médicales en matière de prévention, de soins et de recherche."Ce statut est complété par un statut de coordonnateur en maïeutique qui reconnaît les responsabilités particulières exercées par les sages-femmes", précise le communiqué du ministère. Dans les grosses maternités, elles sont en effet collaboratrices du chef de pôlé et pilotent des unités physiologiques ou dirigent des écoles de sages-femmes. Mais ces nouvelles conditions sont elles à la hauteur de leurs attentes ?
Des requêtes insatisfaites
Il y a dix jours, le gouvernement a annoncé la reconnaissance du grade de master, pour le le diplôme qui mène à la profession des sage-femmes, qui interviendra à l'issue de l'année universitaire 2017-2018. L’ensemble du métier semble donc bénéficier d’une revalorisation. Mais ces changements ne correspondent pas tout à fait à ce à quoi certaines sages-femmes aspiraient. Caroline Raquin, présidente de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF), dénonce "une pratique méprisée par le corps médical". Ainsi, en octobre 2013, ces dernières se sont lancées dans une grève qui a duré un an. Elles ont entre autre milité pour obtenir le statut de praticien hospitalier ainsi que pour être reconnues en premier recours lors d'un suivi de grossesse normal. Des requêtes qui selon Yannick Lartigue, représentant de la CFTC au sein d’un collectif regroupant syndicats et associations de sages-femmes, " sont restées au point mort". En ce qui concerne la revalorisation des salaires, Angèle Ratzmann, secrétaire fédérale de la CFDT santé-sociaux, considère que « le gain immédiat sera très inégal mais sera quand même de 46 à 245 euros par mois pour les sages-femmes en fonction de leur position dans la grille des salaires. »