Etude sur la levure, la mouche et le ver

L’ibuprofène pourrait allonger l’espérance de vie

Selon une étude sur la levure, la drosophile et le ver, l’ibuprofène permet de vivre plus longtemps en meilleure santé.

  • Par Julie Levallois
  • RACKAM/RACKAM/SIPA
  • 19 Déc 2014
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    L’ibuprofène, fontaine de jouvence ? C’est le cas pour la levure de boulanger, le ver de terre et la drosophile. Une étude américaine a évalué les bienfaits de cet anti-inflammatoire sur l’espérance de vie et la santé. Selon les résultats, parus dans PLOS Genetics, le médicament pourrait contenir le secret de la longévité.

     

    Des animaux en meilleure santé

    Les recherches ont commencé sur de la levure de boulanger, qui est un un champignon unicellulaire microscopique. Lorsque de l’ibuprofène lui est administré, le champignon récolte plus de tryptophane, un acide aminé nécessaire à sa survie. « L’étude était une preuve de concept, pour montrer qu’un médicament courant, relativement sûr chez l’homme, peut étendre l’espérance de vie d’organismes très différents », commente Michael Polymenis, qui a démarré les recherches.

     

    L’équipe est ensuite passée à des recherches sur le ver. Là encore, les résultats sont encourageants : les animaux traités vivent plus longtemps et en meilleure santé. « Les vers en bonne santé ont tendance à beaucoup fouisser le sol, et les vers traités fouissaient beaucoup plus longtemps que ce qu’on attendait. A mesure qu’ils vieillissent, ils avalent les aliments plus rapidement qu’attendu », résume Chong He, qui a participé aux travaux.

     

    Un longévité accrue de 15 %

    « Non seulement toutes les espèces vivent plus longtemps, mais en plus les mouches et les vers traités semblent être en meilleure santé », poursuit Brian Kennedy, PDG de l’Institut Buck de recherche sur le vieillissement qui a collaboré aux recherches. A dose d’ibuprofène comparable à celle qu’on administrerait à un être humain, la longévité s’accroît, en effet, de 15 %.  Le médicament aurait un rôle dans un processus jusqu’ici ignoré dans le vieillissement.

     

    « Notre institut tente de découvrir pourquoi les gens tombent malade quand ils vieillissent. Nous pensons qu’en comprenant ce processus, nous pourrons intervenir et trouver des moyens d’étendre la longévité en bonne santé tout en ralentissement le vieillissement. C’est notre but ultime », conclut Brian Kennedy.
    L’ibuprofène tombe à pic dans cette quête du Graal : c’est un médicament relativement sûr, répandu au point qu’il fait partie de la « Liste des médicaments essentiels » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)… et il est disponible à des tarifs abordables.

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