La moitié en Ile-de-France

Bronchiolite : déjà 25 000 passages aux urgences

Cette maladie, qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans, a été particulièrement active en Ile-de-France depuis le début de l'épidémie en septembre.

  • Par Arnaud Aubry
  • PFG/SIPA
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  • 16 Déc 2014
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    L'épidémie de bronchiolite pourrait être en train de se stabiliser, si l'on en croit les nouveaux chiffres que nous a communiqués l'Institut national de Veille Sanitaire (InVS). Depuis le 1er septembre, l’InVS a comptabilisé 25 000 passages aux urgences au niveau national pour les moins de deux ans, selon les données fournies par environ 530 établissements hospitaliers participants à la surveillance Oscour, Organisation de la surveillance coordonnée des urgences. Des données qui sont importantes afin de vérifier qu’il n’y a pas de saturation des services.

    Les données de 2014 sont « dans la même dynamique que les deux années précédentes, même si l’épidémie semble plus violente en Ile-de-France par rapport aux années précédentes », nous confie le docteur Isabelle Parent.

    Ecoutez le Dr Isabelle Parent, médecin épidémiologiste à l’InVS : « On a enregistré depuis septembre, plus de 13 000 passages aux urgences [en région parisienne pour des enfants de moins de deux ans]. Il semble qu’actuellement cette augmentation se ralentisse voire que le nombre de passages diminue ».



    Si le franchissement du pic épidémiologique reste à confirmer, c'est parce qu'il est déjà arrivé par le passé qu’après un petit recul, le nombre d’enfants atteints reparte à la hausse. L’Ile-de-France est pour l’instant la plus touchée par l’épidémie puisque la région  54 % des passages aux urgences.

    Stabilisation dans le nord, augmentation dans le sud

    D’après les derniers chiffres hebdomadaires que nous a communiqués l’InVS, 3 000 passages d’enfants de moins de deux ans ont été recensés au niveau national, dont 1400 en Ile-de-France. L’épidémiologiste précise que si on assiste à une stabilisation de l’épidémie dans la moitié nord du pays, le cas de bronchiolites est toujours en augmentation dans la moitié sud de la France.

    « Qui dit passage aux urgences ne dit pas forcément hospitalisation », tiens à rassurer le Dr Parent. Les parents de jeunes enfants ne devraient pas être inquiétés outre-mesure par cette recrudescence de cas de bronchiolites.

    Ecoutez le Dr Isabelle Parent : « Les parents doivent consulter leur médecin, leur pédiatre, qui les informera des signes de gravité qui doivent conduire ces enfants à être vus par une équipe spécialisée. »



    Le médecin précise qu’une bonne hygiène, en particulier des mains, est indispensable pour éviter aux enfants d’attraper ce virus.

    Comment repérer la bronchiolite
    Chez le nourisson, une bronchiolite commence comme une simple rhinopharyngite, avec une légère fièvre, un nez qui coule et une toux sèche. Le bébé présente ensuite une gêne respiratoire (respiration rapide entrecoupée de pauses), notamment pendant les repas. Il est agité et repousse ses biberons.
    Ses bronches sont encombrées par des sécrétions qu’il n’arrive pas à évacuer. Parfois, on peut entendre des sifflements respiratoires. La plupart du temps, la bronchiolite évolue sans complication et les difficultés respiratoires disparaissent spontanément en quelques jours.
    Néanmoins, certains enfants sont durablement gênés ou présentent des récidives fréquentes. Une fièvre élevée, une otite ou des sécrétions purulentes doivent alerter sur une possible surinfection bactérienne qui nécessite l’administration d’antibiotiques.
    Dans certains cas, les difficultés qu’éprouve l’enfant pour respirer peuvent se transformer en détresse respiratoire nécessitant une hospitalisation, voire des mesures de réanimation.

    Quand faut-il consulter un médecin en cas de bronchiolite?
     

    Appelez immédiatement le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) en composant le 15 ou le 112 :

       - si l'enfant éprouve de grandes difficultés à respirer.

       - si l'enfant respire vite et se fatigue.

       - si son comportement change.

       - s'il demeure somnolent et s'il refuse de boire et de se nourrir.

       - si ses lèvres ou ses ongles deviennent bleus.

       - si sa respiration ralentit peu à peu et que l'enfant semble s'endormir.

    Consultez un médecin dans la journée :
    Dans tous les cas,

    - si le nourrisson a moins de deux mois,

    - Si le nourrisson respire de manière saccadée,

    - s'il est agité, boit peu et repousse les biberons,

    - si sa respiration est sifflante ou si  sa fièvre augmente et qu'il semble avoir mal à l'oreille.

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