Rapport OCDE

Europe : l'espérance de vie en hausse malgré des inégalités

Si l'espérance de vie en Europe a augmenté de 5 ans en l'espace de 25 ans, l'accès aux soins et les services hospitaliers varient encore fortement d'un pays à l'autre, selon le dernier rapport de l'OCDE. 

  • Par Chloé Savellon
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 03 Déc 2014
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    Selon le dernier rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE),  l’espérance de vie moyenne des Européens a augmenté de 5 ans en l’espace de 25 ans. Pourtant, les inégalités subsistent entre les pays.
    La France et l’Italie font, par exemple, partie des pays où l’on vit le plus longtemps, huit ans de plus qu'en Bulgarie, en Lituanie et en Roumanie, pays où l’espérance de vie demeure la plus faible.

    Des raisons qui, à échelle européenne, s’expliquent notamment par l’inégalité des accès aux soins au sein des pays de l’UE. En Bulgarie par exemple, la crise économique a fait perdre temporairement la couverture santé universelle à de nombreux habitants du pays. Même scénario en Grèce.


    En ce qui concerne les maladies graves comme les cancers ou les accidents foudroyants (crise cardiaque), les disparités entre les pays européens subsistent également. En Hongrie, le risque de mourir 30 jours après une hospitalisation suite à une crise cardiaque est  2 fois plus élevé que dans les pays scandinaves tels que la Suède ou le Danemark.



    Réduction des dépenses de santé

    Entre 2009 et 2012, les dépenses de santé sont à la baisse dans la moitié des pays de l’UE. Un constat positif à première vue mais qui en réalité est plus mitigé car il correspond à la fois à une baisse des prix des médicaments, une réduction des honoraires versés aux prestataires de soins et, de ce fait, une participation financière plus importante de la part des patients, mais aussi à une réduction de la main d’œuvre et des salaires du secteur de santé.

    Des disparités nationales

    Par ailleurs, les dépenses en lien avec la santé ne sont pas les mêmes selon les revenus économiques et les classes socio-professionnelles. Des différences qui se creusent davantage au niveau national. En effet, les individus dont les besoins médicaux ne sont pas satisfaits sont deux fois plus nombreux chez les personnes à faibles revenus que dans l’ensemble de la population, et 4 fois plus que chez les personnes aux revenus élevés.

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