Courrier au ministère de la Santé

Les hôpitaux réclament des sanctions contre les cliniques grévistes

La Fédération hospitalière de France demande au ministère de la Santé de retirer les autorisations d'activités d'urgence aux cliniques privées qui cesseraient leur activité à partir du 5 janvier.

  • Par la rédaction
  • CHAMUSSY/SIPA
  • 01 Déc 2014
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    A l'approche des fêtes de fin d'année, la tension monte entre les établissements de santé. Alors que la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a appelé les cliniques et hôpitaux privés à « cesser toute activité » à compter du 5 janvier, la FHF (Fédération hospitalière de France, représentant les hôpitaux publics) ne compte pas assumer seule, l'afflux des patients à cette période. 

    Les activités d’urgence retirées aux cliniques ?
    En effet, le délégué général de la FHF, Gérard Vincent, a écrit au directeur de cabinet de Marisol Touraine pour demander au ministère de la Santé de faire preuve de fermeté à l’égard des cliniques privées qui cesseraient leur activité en début d’année, afin de protester contre le projet de loi santé, dont la FHF demande le retrait pur et simple.
    Et selon Gérard Vincent une telle attitude n’est tout simplement pas compatible avec les engagements liés aux missions de service public. Dans son courrier il demande donc aux autorités que « les autorisations d’activité d’urgence soient ipso facto retirées aux cliniques dès lors qu’elles se mettront en grève ». Une sanction dissuasive selon le patron des hôpitaux publics. 

    « Le grand écart entre les bonnes paroles et la réalité »
    Il rajoute que « le respect des missions du service public ne peut souffrir d'aucune exception. » A ce sujet, il étend son raisonnement à l’obstétrique, assimilable selon lui à « une activité d’urgence ».
    Ainsi, la FHF considère que « les cliniques ne devront être autorisées à interrompre leur activité que dans la mesure où elles se seront assurées au préalable que les femmes en train d'accoucher suivies en leur sein seront accueillies par les hôpitaux publics dans les conditions de sécurité optimales. »
    Gérard Vincent conclut : « On ne peut à cette occasion que constater une nouvelle fois le grand écart existant entre les bonnes paroles des responsables du secteur privé sur leur engagement au profit du service public et la triste réalité. »


    Des services réquisitionnés
    Pour rappel, la FHP représente 1 100 cliniques et hôpitaux privés de France. Elle emploie plus de 40 000 médecins libéraux ou salariés, et 150 000 personnels de soins, administratifs et techniciens salariés dont 52 000 infirmiers. Huit millions de patients y sont soignés chaque année. Si elles ferment durant les fêtes de fin d'année, des milliers de personnes risquent d’affluer vers l’hôpital public dont les services sont déjà engorgés, surtout à Noël.
    Pour éviter ce scénario, les préfets pourront bien sûr réquisitionner les services d’urgence des cliniques. Pendant ce temps, certains chirurgiens libéraux de cliniques ont déjà confié avoir pris leurs dispositions pour n’avoir aucun programme opératoire à partir du 1er janvier.

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