Asymétrie, macromastie
Les adolescentes perturbées par une poitrine disproportionnée
La taille ou la forme des seins des femmes peut représenter une véritable cause de souffrance psychologique pour des jeunes filles.
On dit souvent que la pelouse du voisin est plus verte. Une femme, qui estime que sa poitrine est trop petite, va par exemple jalouser celle de sa meilleure amie, alors que cette dernière lui en cèderait volontiers. Si le fait de se préoccuper de la taille de ses seins peut paraître futile aux yeux de certain(e)s, c'est pourtant parfois une véritable source de souffrance psychologique pour les femmes, comme le révèle une nouvelle étude américaine publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery.
Obésité et surpoids
Une équipe de chercheurs d’un hôpital pour enfants de Boston et de l’université de médecine d’Harvard a suivi 219 jeunes femmes âgées de 12 à 21 ans souffrant de macromastie (seins trop gros) ou d’asymétrie. L’étude a consisté à évaluer l’état émotionnel et psychologique de ces adolescentes, ainsi que leur mode de vie et leur indice de masse corporelle. Parmi les participantes, 59 souffrent d'asymétrie mammaire et 160 de marcomastie . L’étude comprend également un groupe de 162 participantes dont les seins sont normaux. Les chercheurs ont constaté que 66 % des adolescentes atteintes d’asymétrie ou de macromastie sont obèses ou en surpoids et souffrent de troubles alimentaires, contre uniquement 40 % des femmes "aux seins normaux".
25 % envisagent la chirurgie
Les chercheurs notent également un manque d’estime de soi plus marqué quand la poitrine est trop grosse ou asymétrique ainsi qu'une plus grande difficulé à tisser des liens sociaux. Plus la différence de taille ou de symétrie est prononcé, plus le trouble est important.
Par ailleurs, 25 % de ces adolescentes ont déclaré envisager une intervention chirurgicale pour corriger leurs défauts. « Cette étude, qui est l'une des premières à s'intéresser à l'impact de la taille et de la forme des seins sur l'état psychologique des femmes, montre que l’asymétrie ou la taille du sein n’est pas seulement un problème esthétique », souligne le Dr Brian Labow, auteur principal de l'étude.
Ce dernier recommande de prendre davantage en compte ces souffrances psychologiques avec un suivi médical plus élaboré, sans nécessairement passer par la chirugie esthétique, qu'il déconseille aux adoslecentes.