Projet de loi santé

Opérations reportées : les cliniques font grève à partir du 5 janvier

La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a lancé un appel à la grève illimitée pour protester contre la réorganisation des soins prévue dans le projet de loi santé.

  • Par la rédaction
  • Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA
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  • 18 Nov 2014
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    Le secteur privé de la santé est en colère. La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a appelé les cliniques et hôpitaux privés à « cesser toute activité » à compter du 5 janvier. En ligne de mire : le projet de loi santé, dont elle demande le retrait pur et simple.

    Une loi « archaïque » et « anti-libérale »
    « Ce texte liberticide, fondé sur un credo idéologique anti-libéral, est un casus belli pour les entreprises de santé que nous sommes et les 200.000 emplois que nous représentons », a déclaré Lamine Gharbi, président de la FHP, dans un communiqué qui dénonce une «  politique hospitalo-centrée archaïque », qui «  érige l’inégalité de traitement public/privé en dogme de gouvernement ».

    La Fédération est vent debout contre le projet de réorganisation du système de soin qui prévoit de donner plus de pouvoir aux Agences Régionales de Santé (ARS). Les cliniques privées redoutent d'être « exclues » du service public hospitalier redéfini dans le projet, et notamment des urgences. Selon elle, cette réorganisation se fera selon « des critères arbitraires qui excluent d'emblée les cliniques » et les privera « du financement des missions de service public ».

    Opérations reportées
    « Demain, les ARS pourront retirer à l'un de nos établissements une autorisation d'activités de soins ou fermer un de nos services d'urgence parce que l'hôpital public voisin, qui ne va pas bien, a besoin d'un afflux de patients. Nous refusons d'être la variable d'ajustement d'un secteur public structurellement déficitaire », écrivent encore les auteurs du communiqué, qui prédisent « la disparition du secteur privé hospitalier » et « la fin de la liberté de choix des patients ». Ni plus, ni moins.

    S'il était très suivi, le mouvement pourrait entraîner le report de nombreuses opérations programmées. « Les cliniques commenceront à ne plus prendre de rendez-vous quelques jours avant le mouvement », a précisé un porte-parole de la FHP. Mieux vaut donc être en forme pour les fêtes de fin d’année… Car l’appel de la FHP s’ajoute à celui lancé par les médecins généralistes, qui feront grève du 24 et 31 décembre. La FHP a fait savoir qu’elle maintiendra le mouvement « tant que le projet de loi ne sera pas retiré ». Le bras de fer s’annonce corsé.

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