Facteurs environnementaux et comportementaux

Cancer du colon : progression inquiétante chez les jeunes

Si les risques de cancer colorectaux baissent dans la population globale, ils sont en augmentation chez les jeunes adultes, selon une étude du JAMA Surgery.

  • Par Arnaud Aubry
  • Des "colons gonflables" sont installés pour promouvoir le dépistage contre le cancer colorectal - Rich Pedroncelli/AP/SIPA
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  • 06 Nov 2014
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    Le cancer du colon diminue chez les seniors mais augmente chez les jeunes, selon une étude publiée le 5 novembre dans le JAMA Surgery. Pour parvenir à ces résultats , le Dr Christina Bailey du département de chirurgie oncologie de l’Université du Texas a analysé les données de l'Institut national du Cancer, qui s’étalent de 1975 à 2010.
    Elle a ainsi remarqué que l’incidence du cancer colorectal a baissé d’environ 1 % par an durant cette période chez les hommes et les femmes de 50 ans et plus. Mais le nombre de cas diagnostiqués chez les 20 à 34 ans a, lui, augmenté de 2% par an. Dans la tranche d'âge, 35-49 ans, la hausse annuelle est de 0,5%.

    Selon Christina Bailey, si la tendance se confirme, l’incidence du cancer du colon pourrait augmenter de 90 % d’ici à 2030, tandis que les risques de développer un cancer du rectum pourraient croître de 142,2% chez les 20-34 ans. Chez les personnes âgées de 35 à 49 ans, l’augmentation serait de 27,7% pour le cancer du colon et de 46 % pour le cancer du rectum.

    « Nécessité d'investiguer les causes potentielles »

    Difficile pour l’instant de déterminer les causes de cette augmentation. « L’augmentation de l’incidence des cancers colorectaux parmi les jeunes adultes est inquiétante et souligne la nécessité d’investiguer sur ses causes potentielles, et l’influence des paramètres extérieures, comme le manque de dépistage et les facteurs comportementaux » , explique Christina Bailey. En France, les campagnes de dépistage du cancer colorectal visent essentiellement les personnes entre 50 et 74 ans.

    « Le régime alimentaire et la façon de vivre dans cette population doit être analysé avec attention », explique le Dr Jules Garbus, chirurgien colorectal au Centre Hospitalier Universitaire de Winthrop, dans l’Etat de New York. « De plus, il faudrait également étudier les liens génétiques » ajoute ce médecin, interrogé par HealthDay.

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