En Australie

Une femme simule un cancer pour lever des dons sur Facebook

Une Australienne a prétendu être atteinte d’un cancer en phase terminale afin de récolter des fonds sur les réseaux sociaux. Le pot aux roses a été mis au jour. 

  • Par Marion Guérin
  • 'Elle', à la sortie du tribunal de Belmont (Australie) - Peter Lorimer/Daily Telegraph
  • 05 Nov 2014
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    Facebook, un outil au service de la solidarité… Ou pas. En Australie, une histoire fait la Une des médias. Celle d’Elizabeth ‘Elle’ Edmunds, une Australienne de 31 ans, qui a prétendu être atteinte d’un cancer afin de récolter des dons sur les réseaux sociaux.

    Phase terminale
    L’affaire commence en avril dernier. ‘Elle’ raconte à son entourage qu’elle est atteinte d’un cancer des ovaires en phase terminale, et qu’il lui reste trois ans à vivre. Des métastases auraient même été détectées dans ses poumons… En préparation de sa « chimiothérapie », Elizabeth Edmunds se fait raser les cheveux par son mari, déchiré par la douleur. Des moments difficiles, qu’elle publie sur son compte Facebook.


    Elizabeth Edmunds se fait raser les cheveux, en prévision d'une prétendue chimiothérapie - Facebook


    Marche de soutien, dîner caritatif
    En septembre, Jessica McKay, une Australienne pleine d’empathie, ouvre une page Facebook « Help for Elle » afin de lever des fonds et de tenir informé la communauté sur l’état de santé de la jeune femme. ‘Elle’ a besoin de quelque 1600$ (1280€) par mois, pour couvrir les « frais médicaux ». Sur la toile, le crowdfunding s’organise.

    Des centaines de personnes s’émeuvent de l’histoire de cette mère de famille qui pourrait laisser six enfants orphelins… Une marche de soutien est organisée en son honneur, ainsi qu’un dîner caritatif, à 150$ (120 euros) par tête, pour financer l’action.


    Une affiche pour un dîner caritatif en soutien à Elizabeth Edmunds - Facebook


    « Elle n’a jamais eu de cancer »
    Grâce à la manipulation, en quelques semaines, Elizabeth Edmunds parvient à rassembler 2500$ (2000€). Ni vu ni connu… Jusqu’à un certain point. Des membres de la communauté de soutien s’interrogent. La jeune femme insiste étrangement pour être ne pas être accompagnée lors de ses séances de chimio… Mais le coup de grâce vient de son propre camp.

    La semaine dernière, un homme qui se présente comme son compagnon, poste un message sur la page Facebook. « Elle n’a jamais eu de cancer », écrit-il. Pas le début du commencement d’une petite tumeur... Elle aurait mené toute sa famille et ses amis en bateau. Elizabeth Edmunds avoue son gros mensonge.

    Immédiatement, les réactions fusent, entre incompréhension, indignation et haine farouche. Jessica McKay, l’administratrice de la page de soutien Facebook, n’a pas de mots assez durs. « Cette femme, c’est le mal en personne… J’aimerais sincèrement la voir en prison ! », s’exclame-t-elle à la presse australienne.

     
     

     



    « Pathologie mentale »
    Une enquête est en cours, pour déterminer les poursuites auxquelles s’expose la jeune femme. En attendant, les fonds récoltés seront transférés à un hôpital pour enfants malades.

    Pour justifier cet acte douteux, ‘Elle’ a expliqué être atteinte d’une pathologie mentale… Pourquoi ne pas lancer un nouvel appel aux dons ?

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