Etude britannique
Un test sanguin à l'étude pour détecter tous les cancers
Le dépistage par test sanguin du cancer ne s'appliquerait pas uniquement à celui du poumon mais pourrait s'adapter à toutes les tumeurs, selon une nouvelle étude britannique.
La presse en fait ses choux gras depuis quelques jours : il est désormais possible de détecter le cancer du poumon grâce à un simple test sanguin. Mais si cela marche avec le cancer du poumon, pourquoi pas avec tous les autres cancers ? Des chercheurs britanniques travaillent actuellement sur ce projet. Leurs travaux ont été présentés lors du Congrès britannique organisé par l’Institut National de Recherches pour le Cancer.
Un test de dépistage général
Ian Cree, professeur de pathologie à l’Université britannique de Warwick et auteur principal de l’étude, a passé en revue plus de 19 000 papiers de la littérature scientifique. Ce dernier est parti du principe que tous les cancers produisent des composés qui se retrouvent dans la circulation sanguine. Le Pr Cree et son équipe ont donc voulu savoir si ces marqueurs sanguins pouvaient former la base d'un test sanguin de dépistage général, qui s’appliquerait pour toutes les formes de cancer. Au terme de l’étude, les chercheurs ont identifié plus de 800 biomarqueurs cancéreux dans le sang des patients.
« Nous pensons avoir identifié tous les biomarqueurs pertinents. La prochaine étape est de travailler sur ceux qui fonctionnent le mieux pour réperer les cancers afin de développer à terme un test unique qui permettrait de diagnostiquer des cancers bien plus tôt et sauver ainsi beaucoup plus de patients. Notre objectif est que dans 20 ans, 3 patients sur 4 atteints de cancer puissent survivre au moins 10 ans après leur diagnostic », espère le Pr Cree.« Une découverte prometteuse » selon Sarah Hiom, directrice du département de diagnostics précoces du centre de recherche en cancérologie du Royaume-Uni.
Un test en préparation au Japon
En août dernier, le centre national du cancer japonais a annoncé son intention de développer un test sanguin pour détecter 13 types de cancer. Ce projet de 7,9 milliards de yens (57 millions d'euros) devrait notamment contribuer au dépistage des cancers du sein, de l'estomac, de l'oesophage, du poumon, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, du côlon, de l'ovaire, de la prostate et de la vessie. Par ailleurs, cette méthode pourrait aussi aider à détecter précocement des pathologies dégénératives, dont la maladie d'Alzheimer.