Etude canadienne

Troubles mentaux : deux fois plus de risques cardiaques ou d' AVC

Ces risques accrus de développer ces maladies seraient causés une propension à avoir des comportements à risques, par les médicaments et des problèmes d'accès aux soins.

  • Par la rédaction
  • OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA
  • 27 Oct 2014
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    Une nouvelle étude présentée ce lundi 27 lors du Canadian Cardiovascular Congress, montre que les personnes souffrant de maladies mentales ont plus de risques de développer des maladies cardiaques ou de souffrir d’un AVC.

    « C’est une population à risque, et les dangers sont encore plus grands pour les personnes cumulant plusieurs troubles mentaux », explique le Dr Katie Goldie, du Centre pour les Addictions et les Maladies mentales de Toronto, auteur principal de l’étude.

    Cette spécialiste a découvert trois liens fondamentaux entre maladies mentales et maladies du cœur : les gens qui ont souffert d’un trouble mental à un moment de leur vie ont deux fois plus de risque d’avoir eu également dans leur vie une maladie de cœur ou un AVC. Pour ceux qui n’ont pas (encore) développé ces pathologies, les chiffres montrent qu’ils ont un risque plus élevé que la population générale de les développer à long terme. Enfin les personnes qui prennent des médicaments contre les troubles mentaux ont deux fois plus de risques d’avoir des maladies du cœur et même trois fois plus de risques d’avoir un AVC que ceux qui ne prennent pas de traitement !

    Comportement à risques

    Parmi les maladies prises en compte par la chercheuse, on compte la schizophrénie, les troubles bipolaires, les dépressions et les troubles de l’anxiété majeurs, tandis les médicaments listés sont les antipsychotiques, les antidépresseurs, la benzodiazépine et les médicaments stabilisateur de l’humeur.

    Comment analyser ces résultats impressionnants ? Pour le Dr Goldie, les personnes avec des désordres mentaux sont des populations ayant davantage de comportements à risques : par exemple, 40 à 90% d’entre eux fument contre 20% de la population globale canadienne. Ensuite, il est connu que les antidépresseurs font grossir, ce qui peut mener à l’obésité, au diabète et donc augmenté les risques d'AVC. Enfin, le troisième problème décrit par la médecin est l’accès aux soins. Un patient souffrant de troubles mentaux pourrait avoir plus de difficultés à exprimer ses besoins en terme de santé.

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