Bilan de l'InVs
Dengue et Chikungunya : 1331 cas suspects en Métropole en six mois
Selon le dernier bilan de l'InVs, 1331 cas suspects de la Dengue et du Chikungunya ont été signalés de mai à octobre en France métropolitaine, dont 558 cas confirmés.
Du 1er mai au 24 octobre, 1331 cas suspects de Chikungunya et de Dengue ont été signalés en France Métropolitaine, selon le dernier bilan de l’Institut de Veille Sanitaire (InVs) publié en début de semaine. Parmi ces cas suspects, figurent 150 cas confirmés importés de dengue et 408 de chikungunya. Les cas confirmés autochtones se comptent au nombre de 9 dont 4 de dengue et 5 chikungunya.
En Côte d’Azur et à Montpellier
Les cas autochtones de dengue ont été confirmés par le Centre National de Référence (CNR) des arbovirus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les 2 premiers, confirmés les 20 août et 11 septembre sont survenus dans le département du Var. Les 3ème et 4ème cas, confirmés les 18 septembre et 3 octobre dans le département des Bouches du Rhône sont liés et constituent un foyer. « Les 2 patients résident dans le même voisinage et ont le même sérotype de dengue, un sérotype 2. » selon le rapport de l’INvs. Les 5 cas autochtones de chikungunya ont été identifié à Montpellier (Hérault) et confirmés le 20 octobre et le 22 octobre. Les quatre premières personnes infectées étaient quatre adultes, issus de la même famille, habitant le centre-ville de Montepelllier. La cinquième personne vivait dans le même quartier. A ce jour, les cinq personnes seraient guéries, selon l’Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon.
Investigations et démoustication
Conformément au plan national « antidissémination du chikungunya et de la dengue » et afin de « limiter la transmission de ces virus par le moustique Aedes albopictus, des investigations épidémiologiques et entomologiques ainsi que des actions de démoustication ont immédiatement été mises en place par les ARS et les Cire concernées ». indique l’InVs.Une démoustication est systématiquement prévue dans les 150 mètres entourant le domicile d’une personne contaminée, et ce dès qu’un cas est confirmé.
Pour rappel, une infection par le chikungunya se manifeste par de fortes fièvres, qui s’accompagnent de courbatures et de douleurs articulaires. Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif ou de vaccin. Les symptômes peuvent cependant être atténués à l’aide de paracétamol. La Dengue, dont les symptômes sont similaires à ceux du Chikungunya pourrait en revanche bénéficier d’un vaccin d'ici fin 2015, fabriqué par le laboratoire Sanofi.