Traitement
Ebola : trois vaccins en préparation en Russie
Selon la ministre de la Santé russe ces vaccins devraient être prêts dans six mois. Ebola a déjà fait plus de 4000 morts selon l'OMS.
La ministre de la Santé russe a annoncé que son pays préparait des vaccins pour lutter contre le virus Ebola, à l’origine de l’épidémie apparue en Afrique de l’Ouest et qui a entraîné la mort de plus de 4000 personnes, selon l’Organisation Mondiale de la santé (OMS).
« Nous avons créé trois vaccins (...) et nous pensons qu'ils seront prêts dans les six prochains mois », a indiqué la ministre de la Santé russe à la télévision. « L'un est déjà prêt pour un essai clinique », a-t-elle même ajouté, précisant que l'un des vaccins avait été créé à partir d'une souche inactive du virus. La Russie, qui n'a fait état d'aucun cas d'infection sur son territoire, a envoyé fin août une équipe de virologues et un laboratoire mobile pour aider à lutter contre l'épidémie en Guinée.
Débutée en décembre 2013 en Guinée, l’épidémie d’Ebola a rapidement passé les frontières pour toucher tous les pays de la région, principalement la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. L’OMS a recensé au 10 octobre 8 399 patients infectés par le virus Ebola et elle estime que l'épidémie pourrait entraîner plus de 20 000 contaminations.
Des traitements expérimentaux
Même s’il n’existe pas encore de vaccin officiel, plusieurs traitements expérimentaux ont été testés sur l’homme ces dernières semaines, du fait de l'urgence de l'épidémiee. Contaminée par le virus Ebola lors d’une mission humanitaire au Libéria, une infirmière française a été rapatriée le 19 septembre. Hospitalisée dans un établissement militaire, elle a pu bénéficier d’un des trois traitements expérimentaux autorisés pour l’occasion par arrêté ministériel à titre dérogatoire (Favipiravir, TKM-100-802, ZMapp). L’infirmière de Médecins Sans Frontière est sortie guérie de l’hôpital le 6 octobre.
Deux humanitaires américains, contaminés par le virus Ebola, avaient également reçu en août un traitement expérimental (le Zmapp). Les ressortissants américains ont vu leur état s'améliorer, bien que les scientifiques ignorent si le vaccin a joué un véritable rôle dans cette amélioration. Le sérum n'est en tout cas pas infaillible puisqu'un prêtre espagnol, pourtant traité avec le même médicament, est décédé du virus Ebola en août dernier.