Avec leur entourage
Herpès génital : 9 Français sur 10 n'osent pas en parler
L’herpès génital est encore un tabou. Alors que presque tous les Français en ont entendu parler, peu le connaissent vraiment, et une majorité pense qu’il est difficile d’en parler avec ses proches.
L’herpès génital, presque tout le monde le connaît, mais pas forcément bien. C’est ce que révèle un sondage Harris Interactive pour HRA Pharma, réalisé à l’occasion de la Journée nationale contre l’herpès, le 20 novembre prochain. Plus de 1 000 Français âgés de plus de 15 ans ont été interrogés sur leur connaissance et leur perception de cette infection sexuellement transmissible. Celle-ci reste taboue alors qu’elle touche 17 % de la population française.
94 % en ont « entendu parler »…
L’herpès génital est la quatrième IST la plus répandue dans le monde. Ce qui explique que 94 % des sondés aient déjà entendu parler de la maladie. Mais une majorité reconnaît qu’elle ne dispose pas de connaissances précises.
Les questions plus détaillées du sondage confirment ces affirmations. Ainsi, la moitié des répondants pense qu’on peut guérir l’herpès génital, alors qu’aucun traitement ne le permet. Et si 89 % affirment que l’IST peut concerner tout le monde, seuls 13 % s’estiment à risque d’y être exposés.
… Mais très peu le connaissent vraiment
7 Français sur 10 considèrent qu’il est facile de se prémunir de l’herpès génital. Mais une majorité attribue l’infection à de mauvaises causes. Pour 43 % des sondés elle est la conséquence d’une mauvaise hygiène, 37 % des échanges de linge de toilette et presque autant pensent qu’elle découle d’un contact avec la cuvette des WC.
En réalité, la transmission du virus de l’herpès se fait par contact génital, orogénital, anal, parfois masturbatoire. Il existe également un risque d’infection mère-enfant lors de l’accouchement… ce que 61 % des participants aux sondages ignorent.
Autre source d’erreurs notable : les manifestations d’un herpès génital. Parmi les personnes qui en sont porteuses, 80 % présentent des symptômes cliniques. Mais un quart d’entre eux ignore qu’ils sont infectés. Rien d’étonnant à cela : en tête des signes cités spontanément par les sondés viennent les démangeaisons… alors qu’il ne s’agit pas d’un symptôme de l’herpès génital mais d’une mycose. « L’imprécision de la connaissance des symptômes de l’herpès génital souligne encore le besoin d’information », déplore HRA Pharma dans un communiqué.
Tabou et insouciance
Les Français restent conscients qu’ils connaissent mal l’herpès génital : 74 % estiment qu’il est mal connu, et 80 % souhaitent de meilleures informations sur le sujet. Mais ils affirment tout de même que le sujet est tabou, ce qui contribue à ces mauvaises connaissances. En effet, dans l’immense majorité des cas, les sondés trouvent difficile de parler d’un herpès génital avec leur entourage (91 %) ou leur partenaire (55 %). Ils préfèrent se tourner vers un spécialiste (80 %) ou un médecin généraliste (71 %) pour aborder le sujet.
Pour lutter contre cette méconnaissance généralisée, HRA Pharma lance la campagne d’information itinérante « Herpès in the city », qui se tiendra le 20 novembre. Un bus avec, à son bord, des médecins gynécologues et dermatologues, ira à la rencontre du public pour échanger sur cette maladie.
A partir du 13 octobre, un numéro sera également disponible pour les personnes souhaitant s’informer : le 0 800 437 737 (appel gratuit depuis un poste fixe, ouvert du lundi au vendredi entre 9 heures et 18 heures).