Etude américaine
Acné : une piste pour un nouveau traitement à base de raisin
Un composant du raisin rouge associé au principal ingrédient d'un médicament contre l'acné permettrait de traiter ce problème de peau de manière plus durable et plus efficace, selon une récente étude.
L’acné peut être un vrai cauchemar, en particulier pour les adolescents. Il existe de nombreux traitements pour le soigner, dont le peroxyde de bensoyle. Et selon une récente étude américaine publiée dans le journal Dermatology et Therapy, un composant du raisin rouge pourrait rendre ce médicament encore plus efficace.
Situé sur la peau du raisin, le resvératrol est un polyphénol que l’on retrouve aussi dans le vin rouge. Connu pour ses nombreuses vertus anti-inflammatoires et protectrices contre les troubles cardio-vasculaires, cet antioxydant possède aussi le pouvoir d’empêcher la croissance de radicaux libres qui, produits en trop grande quantité, peuvent provoquer des dommages cellulaires et tissulaires. Le peroxyde de bensoyle est au contraire un oxydant qui crée des radicaux libres, des molécules qui, produites en quantité raisonnables, permettent de tuer les Propionibacterium, l'une des bactéries responsables de l’acné.
Combinaison gagnante
Indépendamment, les deux composés sont capables d’éliminer les rougeurs et boutons cutanés mais l'effet est court. Les chercheurs notent un durée de 24h pour le peroxyde bensoyde et de 48h pour le resvératrol. En revanche, les deux substances combinées protègent plus longtemps. « En principe, lorsque les actions de deux composants s’opposent, leurs effets s’annulent. Mais dans ce cas précis, leurs pouvoirs se renforcent », explique le Dr Emma Taylor, auteur principale de l’étude.
Possibilité d’un nouveau traitement
Les chercheurs ont par ailleurs découvert que le peroxyde de bensoyle qui peut parfois entraîner des irritations de la peau est plus toxique que le resvératrol. « Nos découvertes pourront peut être mener à une nouvelle catégorie de traitement anti-acné, incluant le resvératrol », espère le Dr Taylor. Les chercheurs précisent cependant que d’autres études sont nécessaires pour authentifier ces résultats.