Chez l’adolescent
Un repas en famille par jour réduit le risque d’obésité
Manger en famille au moins une fois par jour réduit drastiquement les risques d’obésité chez l’adolescent, selon étude publiée dans Journal of Pediatrics.
Les dîners de famille peuvent se révéler houleux. Fin de journée, parents fatigués, ado bougons… Il n’empêche. Ils pourraient être un remède efficace contre l’obésité. Une étude, publiée par le Journal of Pediatrics, le démontre une nouvelle fois.
Les chercheurs des Universités du Minnesota et de Colombia ont rassemblé les résultats du « Projet EAT » (Eating and Activity among Teens), une vaste étude portant sur le poids et l'activité physique de près de 2300 adolescents américains pendant 10 ans. Ils ont ensuite questionné les sujets sur la fréquence de leurs repas en famille.
Des effets dès un ou deux repas par semaine
Parmi la cohorte, 51% des sujets souffraient de surpoids, 22% d’obésité. Ces taux sont sont plus élevés chez les adolescents qui déclarent ne jamais manger en famille (60% en surpoids, 10% obèses). Au contraire, le fait de passer si ce n’est qu’un ou deux repas par semaine avec sa famille est associé à des taux plus faibles.
Les chercheurs expliquent qu’au cours des repas en famille, les adolescents consomment des aliments plus sains - si, toutefois, les parents sont sensibilisés à la question. Mais c’est également l’instant passé ensemble, source de connexions émotionnelles - au delà des petites querelles - qui protégeraient les jeunes contre l’obésité et ses risques psycho-sociaux.
Les auteurs souhaitent que d’autres études soient réalisées afin de détecter les « comportements modifiables au sein des foyers » (grignotage, heures et nombre de repas…) qui amplifient les risques d’obésité et surpoids des adolescents, un fléau aux Etats-Unis.
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs se penchent sur les bienfaits du repas en famille. En juin, une vaste étude réalisée dans 8 pays européens sur plus de 8000 enfants en a même calculé le bénéfice. Ainsi, les enfants qui prendraient leur petit-déjeuner avec au moins un de leurs parents 5 à 7 fois par semaine seraient 40% moins susceptibles d’être obèses que les autres ! Les auteurs ont entre autre rappelé que les enfants mangent plus lentement à table car ils discutent avec leurs parents. Tout simplement...