Manifestation pour tous

GPA à l'étranger : Manuel Valls veut l'interdire aux couples français

A deux jours des manifestations pour tous organisées ce dimanche à Paris et à Bordeaux, le Premier ministre a déclaré dans un entretien au quotidien La Croix que la GPA restera interdite en France. 

  • Par la rédaction
  • Andres Kudacki/AP/SIPA
  • 03 Oct 2014
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    Alors que la pratique des mères porteuses est autorisée dans plusieurs pays européens comme la Grèce et la Roumanie, le gouvernement français reste ferme : « La gestation pour autrui est et restera interdite » a déclaré le Premier ministre Manuel Valls au quotidien La Croix ce vendredi. 

    «  Initiative internationale »
    De quoi raviver la colère les membres du collectif d’associations La Manif pour tous qui se réuniront ce dimanche à Paris et à Bordeaux, et qui ont fait de la gestation pour autrui (GPA) l’un de leurs chevaux de bataille. Manuel Valls désire même aller plus loin : «La France compte promouvoir une initiative internationale qui pourrait aboutir, par exemple, à ce que les pays qui autorisent la GPA n'accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l'interdisent », a t-il indiqué à La Croix.

    « Un temps de réflexion »
    En juin dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour son refus de reconnaître les liens de filiation avec un enfant né d’une mère porteuse sur le territoire américain. Le gouvernement n'est cependant pas revenu sur sa position, ce qui a eu pour effet d’ulcérer les partisans de La Manif pour tous. « La transcription automatique des actes de filiation d'enfants nés par mère porteuse à l'étranger est également interdite, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA. » a déclaré Manuel Valls, réaffirmant ainsi la position du président de la république François Hollande.

    En ce qui concerne l’autorisation de la Procréation médicale assistée (PMA) pour les homosexuels, un autre combat des manifestants pour tous, le premier ministre est catégorique : « Nous n’avancerons pas plus loin sur cette question tant que nous n’aurons pas l’avis du Comité consultatif national d’éthique. »

    Le Premier ministre a achevé son entretien avec La Croix par une tentative d’apaisement en disant « comprendre les inquiétudes » et « respecter les convictions » des manifestants qui défileront dans les rues ce dimanche. 

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