Stimulation électrique

Des chercheurs ont réussi à faire marcher des rats paralysés

Des chercheurs suisses ont testé un nouveau dispositif de stimulation électrique. Ils sont ainsi parvenus à refaire marcher des rats atteints de paralysie.

  • Par la rédaction
  • AP/SIPA
  • 29 Sep 2014
  • A A

    « Levez-vous et marchez.» Les médecins pourront peut-être un jour prononcer cette phrase à l’égard de leurs patients paraplégiques. C’est ce que laisse supposer les récentes expériences réalisées par des chercheurs suisses de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL.) Ces derniers sont en effet parvenus à faire marcher des rats atteints de paralysie grâce à un dispositif de stimulations électriques. L’étude est publiée dans la revue Science Transnational Medicine. 

    Rétablir le système nerveux central grâce aux électrodes
    Ces rongeurs avaient en l’occurrence la moelle épinière totalement sectionnée au milieu du dos. L’expérience a consisté à implanter des électrodes le long de leur moelle épinière. La transmission électrique a permis de rétablir l’activité du système nerveux du rat. Le dispositif est par ailleurs équipé d’algorithmes permettant de mesurer la fréquence des impulsions en fonction des mouvements effectués par le rongeur.
    « En réactivant et en stimulant la moelle épinière sectionnée, nous parvenons à contrôler les membres postérieurs du rat en temps réel et à lui redonner une marche naturelle. Nous pouvons contrôler la manière dont il se déplace et la hauteur à laquelle il lève les pattes »,  explique le neurologue Georges Courtine, auteur principal de l’étude. 


    Tester le dispositif chez l’humain
    Durant l’expérimentation, les rats ont été placés sur un tapis roulant et suspendus à un harnais robotisé. Ce système a permis aux rongeurs d ‘effectuer plus de 1 000 pas et même d’escalader des marches d’escalier. Les chercheurs sont optimistes quant à son efficacité sur l’être humain : «  Nous pensons que cette technologie pourrait un jour améliorer de manière significative la qualité de vie des personnes souffrant de troubles neurologiques », estime Silvestro Micera, l’un des chercheurs de l’étude. Les premiers essais cliniques sur des patients atteints de lésions incomplètes de la moelle épinière devraient démarrer dès l’été prochain. 

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----