Décision de Ségolène Royal
Crèches : la mesure de la qualité de l'air est abandonnée
Le gouvernement Fillon avait instauré en 2011 la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans crèches. Le projet qui devait voir le jour au 1er janvier 2015 a été abandonné par la ministre de l'Ecologie.
Va-t-on mesurer la qualité de l'air dans les écoles ? A cette question, le gouvernement de François Hollande a tranché par la négative. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, a annoncé ce mercredi qu'elle repoussait l’obligation, prévue en janvier 2015, de mesurer la qualité de l’air dans les crèches. Cette surveillance devait s’appliquer aux quelques 9 000 crèches et 17 000 écoles recevant des enfants de moins de 6 ans. Puis à partir du 1er janvier 2018, aux écoles élémentaires, et au 1er janvier 2020 aux centres de loisirs, collèges et lycées.
Un décret de 2011
« Le décret paru en 2011, qui avait obtenu le "deuxième prix des normes absurdes", suscitait des inquiétudes des maires », est-il écrit dans le communiqué de presse de la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. « Ségolène Royal les a entendus et met en place une décision simple, pragmatique qui concilie qualité de l’air et simplicité des actions », poursuit le texte.
Ce dernier prévoyait notamment de vérifier la présence de fenêtres et leur facilité d’ouverture et l’examen des bouches d’aération, une évaluation qui doit être réalisée par des organismes certifiés.
Ici, trois polluants étaient visés : le formaldéhyde (émis par certains matériaux de construction, colles... et irritant pour les voies respiratoires), le benzène (cancérigène et issu notamment de la combustion) et le dioxyde de carbone (sans effet sur la santé, mais représentatif du niveau de confinement des locaux).
Un guide de bonnes pratiques à la place
En remplacement, Ségolène Royal a présenté un guide de bonnes pratiques. Celui-ci a la forme d'un poster et rappelle par exemple que « les produits utilisés pour l’entretien des locaux des établissements recevant des enfants peuvent être la source de contamination de certains milieux (air, eau, sol), et ont un impact potentiel sur la santé des enfants et des salariés qui occupent le bâtiment. »
Ainsi, la ministre préconise de faire le ménage après le départ des enfants dans la mesure du possible, ce qui permet une dispersion des polluants durant la nuit.
Par ailleurs, elle recommande de ne pas utiliser de l'eau de javel car c'est un produit très réactif dès qu'il est mélangé à des bases ammoniaquées ou acides par exemple : « il y a alors danger de formation de gaz toxiques », précise le document.