Décision de l'ARS Ile-De-France

Maternité des Lilas : les opposants à la fermeture ont gagné

L'Ars d'Ile-de-France a annoncé qu'elle renonçait à son projet de transfert de la maternité des Lilas à Montreuil. Ce projet suscitait l'hostilité des 150 salariés de l'établissement.

  • Par Julien Prioux
  • YAGHOBZADEH RAFAEL/SIPA
  • 10 Sep 2014
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    Elles défendaient la reconstruction de la maternité des Lilas, et de son planning familial aux Lilas (93) et nulle part ailleurs. Et ce mercredi, les associations  ont gagné une première bataille. Le projet de délocalisation à Montreuil (93) de cet établissement est définitivement enterré. Claude Evin, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-De-France, vient de le confirmer.

    Passer de 1 600 à 2 700 accouchements par an
    L'histoire commence en 2009 lorsqu'une reconstruction de la maternité des Lilas est programmée par l'ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Un projet confirmé par François Hollande en 2012. L'actuelle maternité, ouverte en 1964, étant pour eux trop exigue et trop vétuste. Mais, l’ARS d'Ile-de-France, qui devait apporter son soutien financier au projet, décide de suspendre finalement son investissement. 
    « Le déficit structurel de l’établissement de santé ne permet plus le recours à l’emprunt », avançait l'Agence pour justifier son choix.

    Résultat, la maternité des Lilas était désormais vouée à la fermeture et le personnel obligé d'intégrer les locaux désaffectés du Centre hospitalier intercommunal (CHI) André Grégoire de Montreuil. « Ce projet, c’est à court terme la mort de l’établissement et de son projet médical », protestaient les opposants. Eux plaidaient pour un nouveau bâtiment aux Lilas qui aurait permis le passage de 1 600 accouchements par an à 2 700. 

     
    Les associations réclament 14 millions pour la reconstruction 
    Alors, même s'ils n'ont pas encore obtenu totalement gain de cause, les associations saluent une victoire acquise grâce au Collectif Maternité des Lilas et à la mobilisation du personnel. 150 salariés de l'établissement avaient en effet voté à l'unanimité contre le projet de l'ARS. 
    Tous les membres rappellent néanmoins qu'il reste maintenant à trouver l’argent manquant pour que le projet aux Lilas puisse se faire. « Et l’Etat doit s’engager en ce sens comme il l’a promis. Cette décision nous pousse à continuer la lutte pour demander à l'Etat les 14 millions d'euros qu'il a promis », a expliqué dans le journal Le Monde, Madeline Da Silva, membre du collectif de soutien au maintien de la maternité aux Lilas.
    Une rencontre entre le Collectif et l'ARS est prévue à la mi-octobre. « On va lever les inquiétudes que peut avoir l'ARS sur notre projet », a-t-elle conclu.

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