Facebook, Twitter

Les réseaux sociaux aident à perdre du poids

Une étude - la première dans son genre - montre que les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre l’obésité.

  • Par Marion Guérin
  • JAUBERT/SIPA
  • 08 Sep 2014
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    On accuse souvent les réseaux sociaux de favoriser la prise de poids. Pourtant, ils pourraient s’avérer utiles dans la lutte contre l’obésité. Des chercheurs du Collège Impérial de Londres ont montré que le fait de s’appuyer sur des sites Internet ou des réseaux tels que Facebook ou Twitter améliorait l’efficacité des programmes de réduction de l’obésité.

    Sentiment d’appartenance
    Cette étude a été rédigée pour le Sommet mondial de l'innovation pour la santé, dont la toute première édition a eu lieu en décembre dernier. Des experts s’étaient alors réunis afin de trouver des moyens innovants pour lutter contre le surpoids, un fléau qui touche un tiers de la population mondiale. L’idée de créer des communautés d’intérêt sur Internet pour assembler spécialistes, médecins et patients, avait été examinée. De tels réseaux existent en France, à l’image de Carenity.com ou des groupes Facebook ciblés, comme les « Obèses Anonymes ».

    Pour évaluer leur efficacité, les chercheurs ont combiné les données de douze pays qui ont mis en place des « plans nationaux contre l’obésité » en s’appuyant sur les réseaux sociaux. En moyenne, les populations qui utilisent ces services ont réussi à réduire leur indice de masse corporelle (IMC) de 0,64 - des résultats « modestes » mais malgré tout « importants », nuancent les auteurs de l'étude.

    « Le sentiment d’appartenir à une communauté permet aux patients de trouver un soutien réel, tant de la part de leurs semblables que des spécialistes, explique le Dr Hutan Ashrafian, qui dirige cette étude. C’est aussi plus pratique pour eux : ils peuvent recevoir des conseils de médecins sans être obligés de se déplacer. L’usage des réseaux sociaux encourage les patients à s’impliquer davantage dans leur propre traitement », souligne le spécialiste.

    Les chercheurs soulignent toutefois les inconvénients de ces programmes innovants, qui exigent « une certaine connaissance d’Internet », ou peuvent « avoir des conséquences sur le plan privé ». S’agissant de la toute première étude sur l’efficacité des réseaux sociaux dans la lutte contre l’obésité, ils concluent : « Il faut des recherches plus poussées ».


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