Testé chez les singes

Ebola : un nouveau vaccin pour une protection à long terme

Des chercheurs affirment avoir trouvé un vaccin permettant une protection rapide et durable contre le virus Ebola. Testé ave c succès chez les singes, le vaccin est à l'essai chez l'homme.

  • Par Léa Drouelle
  • Stephen Gire/AP/SIPA
  • 08 Sep 2014
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    « Une protection rapide et durable » telles sont les promesses d’un nouveau vaccin anti- Ebola testé avec succès chez les singes. Selon les chercheurs, ce nouveau dispositif serait en mesure de protéger les humains contre le virus qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année. Les travaux de ces chercheurs sont publiés dans la revue Nature Medicine.

    Protection à long terme 
    Dirigée par le Dr Nancy Sullivan, une équipe du centre de recherche de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses a mis au point un vaccin basé sur un adénovirus, un virus de rhume chez les chimpanzés, nommé «ChAd3». Cet adénovirus sert de vecteur pour délivrer des fragments de matériel génétique du virus Ebola dans les cellules du sujet vacciné.
    Ces fragments aident l'organisme à apprendre à reconnaître le virus Ebola, et donc de s'en défendre. Les cobayes macaques ont bénéficié d’une protection à court terme complète et partielle à long terme contre Ebola. Les chercheurs estiment que ce vaccin est « la première démonstration d’une protection durable contre le virus et que, s’il est approuvé pour les humains, il pourrait être bénéfique pour les populations des pays grandement touchés par l’épidémie ».
    Les essais sur les humains ont commencé début septembre, selon une annonce faite par l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses, le 28 août. 

    Pas de traitement homologué pour le moment 

    D’autres vaccins et traitements ont été expérimentés depuis que l’épidémie a débuté en Afrique de l’Ouest. Mais aucun d'entre eux ne semble être fiable à 100 %. Le 12 août, un comité d'éthique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) approuvait l'emploi de traitements non homologués dont un qui a fait ses preuves. Mis au point par des chercheurs américains, ce traitement nommé ZMapp a été administré à deux médecins américains, contaminés par le virus alors qu’ils se trouvaient en Afrique de l’Ouest. Ces derniers ont pu rentrer chez eux totalement guéris. Cependant, ce même traitement délivré à un prêtre espagnol, n’a pas permis à ce dernier de survivre au virus.

    Pour rappel, l'épidémie Ebola a déjà fait 3 500 cas confirmés en Afrique de l’Ouest, dont 1900 décès, selon le dernier bilan de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

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