10 000 doses bientôt à disposition
Ebola : accélération des essais sur le vaccin GSK
Les essais du vaccin expérimental de GSK pour tenter d'éradiquer le virus Ebola vont être accélérés. 10 000 doses pour les populations à risques pourraient être rapidement disponibles.
Le Pr Peter Piot, co-découvreur du virus Ebola en 1976, a estimé ce mardi que tout était réuni pour que l'épidémie de virus Ebola « s'emballe » en Afrique de l'Ouest. Même constat du côté de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) puisque celle-ci estime que l'épidémie continue de progresser de « manière accélérée ».
Son dernier bilan publié ce jeudi fait ainsi état de 1 552 morts pour 3 069 cas recensés dans les quatre pays touchés (Guinée, Libéria, Sierra Léone, Nigéria). Huit jours plus tôt, l 2 615 cas dont 1 427 morts étaient recensés. Et pour l'OMS, le nombre total de cas pourrait à terme dépasser 20 000. Face à cette situation, « les essais cliniques d'un vaccin expérimental développé par GlaxoSmithKline (GSK) pour combattre la fièvre Ebola vont être accélérés », vient d'annoncer le laboratoire britannique.
10 000 doses disponibles rapidement
L'industriel dit avoir prévu de constituer un stock pouvant atteindre 10 000 doses très rapidement si les résultats sont concluants. Celles-ci pourraient être immédiatement disponibles pour l'OMS qui serait alors à même de lancer « un programme de vaccination d'urgence pour les communautés à haut risque », a précisé Wellcome Trust, une association britannique caritative.
Mais avant cette étape, le vaccin expérimental de GSK, co-développé avec les Instituts américains de la santé (NIH), doit encore être administré à des volontaires non contaminés en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis à compter de la mi-septembre. Ce programme sera ensuite étendu au Mali et à la Gambie.
GSK a indiqué que les tests de phase I, qui servent à évaluer la tolérance et l'absence d'effets indésirables, commenceraient dès qu'auront été obtenues les autorisations éthiques et réglementaires.
D'autres traitements en cours d'expérimentation
Par ailleurs, l'Institut national sur les allergies et les maladies infectieuses, qui dépend des NIH, prépare lui aussi un programme plus large d'essais cliniques. Ces tests, réalisés à partir d'une version du vaccin de GSK, viseraient une nouvelle souche d'Ebola aussi bien que celle à l'origine de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. Une piste intéressante selon plusieurs experts interrogés dans les médias américains.
Enfin, les chercheurs outre-Atlantique préparent aussi le test sur des humains d'un vaccin développé par des scientifiques travaillant pour l'Etat canadien, pour lequel une licence a été accordé à NewLink Genetics. Les tests seront effectués sur des volontaires contaminés afin de déterminer si le vaccin est sans danger et s'il déclenche une réaction immunitaire. L'objectif est que ces tests soient terminés d'ici à la fin 2014, date à partir de laquelle les vaccins pourraient ensuite être utilisés en cas d'urgence, ont annoncé les autorités canadiennes.