Fausse alerte en Espagne, en France et en Ecosse...
Ebola : la psychose monte en Europe
Les fausses alertes concernant des personnes infectées par le virus se multiplient dans plusieurs pays européens. Mais la peur de la contagion est encore plus forte en Afrique.
Fausse alerte ! Les tests réalisés en Espagne sur une personne qui était soupçonnée d'avoir contracté le virus Ebola se sont avérés négatifs, selon les autorités de la Santé espagnoles. Le patient, qui serait de nationalité nigériane, avait été placé en isolement dans l'hôpital spécialisé de Saint-Jean à Alicante (ouest de l'Espagne) car on craignait qu'il ne soit atteint du virus de la fièvre hémorragique. Celle-ci a déjà causé 1 145 décès cette année en Afrique de l'Ouest.
Une détenue sème la panique en Ecosse
Malgré le risque d'Ebola écarté, ce malade reste toujours dans un état « stationnaire » au sein de l'unité d'isolement dans laquelle il avait été placé par mesure de précaution pour éviter une éventuelle contagion de sa pathologie aux personnes soignées dans cet hôpital. D'autres cas suspects ont d'ailleurs été détectés en Espagne depuis le début de l'épidémie d'Ebola mais aucun n'a été confirmé dans le pays.
Par ailleurs, il semblerait que la psychose monte dans de nombreux pays occidentaux. Avec également des fausses alertes en Grande-Bretagne. Là-bas, les tests de dépistage du virus Ebola d'une détenue d'un centre de rétention écossais, qui était tombée malade et avait été transférée à l'hôpital, se sont également révélés négatifs, ont indiqué samedi les services de santé publique. « Nous pouvons confirmer que le patient n'a pas Ebola ou une autre forme de fièvre hémorragique », a même déclaré un porte-parole du NHS Lanarkshire, le comté écossais où se trouve le centre de détention de Dungavel.
Une fausse alerte à Toulouse
Et la France n'a pas échappé à cette vague de panique. Un homme qui rentrait d'un séjour en Guinée a été pris en charge par le Samu il y a quelques jours à Toulouse. Il présentait des symptômes de la fièvre Ebola. Il a été hospitalisé, mais les premiers examens pratiqués ont permis d'écarter la contamination par le virus.
En outre, un passager qui rentrait d'un séjour en Sierra Leone a été brièvement hospitalisé le 31 juillet, toujours à Toulouse, par crainte d'une contamination par le virus Ebola. Une hypothèse très vite « écartée », selon une source aéroportuaire. « Il vient de sortir de l'hôpital », avait indiqué peu de temps après le responsable des relations presse de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Le Kenya ferme ses frontières aux pays touchés
Mais c'est en Afrique que la psychose atteint son paroxysme. Le Kenya a ainsi annoncé ce samedi qu'il interdisait l'entrée sur son territoire aux voyageurs venant de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone, principaux foyers du virus Ebola.
Cette mesure temporaire doit prendre effet à compter du 19 août à minuit. Elle ne concerne toutefois pas les citoyens kényans en provenance de ces trois pays qui souhaitent rentrer chez eux. Ces derniers seront toute de même soumis à des examens médicaux approfondis et pourront être placés en quarantaine si nécessaire. La compagnie nationale Kenya Airways a d'ores et déjà annoncé la suspension de ses vols à destination de ces pays.