Pneumologie
CBNPC : mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade !
Le statut socio-économique a un impact sur le traitement et la mortalité des sujets atteints de cancer du poumon non à petites cellules : un faible statut médico-économique est associé à un moins bon pronostic.
Une étude parue en septembre 2019, dans Annals of Thoracic Surgery, a cherché à évaluer l’impact des conditions socio-économiques des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade 1 sur la décision thérapeutique. Au total, une cohorte de 69 168 sujets a été divisée en 3 groupes de traitements. Le premier groupe avait bénéficié d’une résection chirurgicale, le deuxième groupe d’une chimiothérapie avec ou sans radiothérapie et le troisième groupe n’avait pas eu de traitement. La survie à 5 ans a été analysée chez tous ces sujets qui ont été préalablement côtés de 0 à 5 en fonction de leur statut socio-économique.
Des décisions thérapeutiques basées sur le statut socio-économique
Les résultats de l’étude ont montré que les facteurs socio-économiques associés à l’absence d’intervention chirurgicale étaient les faibles revenus, la race non blanche, le manque de diplômes, l’absence d’assurance médicale, la résidence en milieu rural et l’éloignement du centre hospitalier. Il est apparu que les sujets cumulant plusieurs de ces facteurs avaient une probabilité plus forte d’être traités par chimiothérapie et/ou radiothérapie voire de ne pas être traités.
Le statut socio-économique devient un facteur pronostic…
La survie à 5 ans est significativement plus longue chez les sujet ayant bénéficié d’une résection chirurgicale, que chez les sujets ayant eu de la chimiothérapie, l’écart se creusant davantage avec ceux qui n’ont pas eu de traitement. Les résultats de cette étude font donc apparaitre le statu socio-économique comme un facteur de mauvais pronostic chez les sujets atteints d’un CBNPC stade 1, ces derniers n’ayant pas les mêmes chances d’avoir un traitement optimal.
En conclusion, à mesure que le score de conditions socio-économique défavorable augmente, la probabilité d’absence de traitement augmente également, diminuant ainsi les chances de survie des sujets économiquement faibles atteints de CBNPC.