Neurologie

Sclérose en plaques : la migraine fait-elle partie de ses symptômes ?

La migraine ne serait pas un facteur de risque de développer une sclérose en plaques, mais dans une minorité de cas, elle pourrait être intégrée au cortège de symptômes de la maladie.

  • MaximFesenko/istock
  • 22 Avr 2025
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    La question du lien entre migraine et sclérose en plaques est un sujet débattu et non consensuel. Les études relatives aux prodromes dans la sclérose en plaques semblent montrer que les céphalées peuvent faire partie des symptômes plus fréquemment retrouvés chez les patients SEP, et il s’agit également d’un symptôme fréquent motivant la réalisation d’une IRM cérébrale lors du diagnostic de syndrome radiologique isolé.

    Cependant, la migraine est une pathologie extrêmement fréquente, notamment chez les sujets jeunes de sexe féminin, rendant difficile la confirmation d’un lien de causalité.

    Un lien entre migraine et sclérose en plaques

    Une publication Américaine récente a étudié le lien entre migraine et sclérose en plaques par le biais d’une étude cas-témoins incluant des sujets ayant une SEP nouvellement diagnostiquée, et des témoins appariés. Un interrogatoire standardisé permettait de rechercher la présence de céphalées répondant aux critères de migraine selon la classification internationale.

    591 patients et 651 témoins ont été appariés et une symptomatologie migraineuse était retrouvée chez 247 sujets au total, avec une nette prédominance féminine (83,4% des sujets migraineux).

    La migraine ne serait pas un facteur de risque

    La migraine n’était pas statistiquement plus fréquente dans la population de patients SEP par rapport aux contrôles de manière globale. Cependant, il existait un surrisque de développer une sclérose en plaques dans l’année qui suivait les premiers symptômes migraineux (odds ratio 2.52, p=0.032).

    Les auteurs concluent que la migraine ne serait pas un facteur de risque de développer une sclérose en plaques, mais que dans une minorité de cas, uniquement lorsque la symptomatologie migraineuse apparait de manière contemporaine à la symptomatologie focale neuro-inflammatoire, elle pourrait être intégrée au cortège de symptômes de la maladie.

    A noter que cette étude n’aborde pas la question de la sévérité et de la prise en charge thérapeutique de la migraine dans les deux groupes.

     

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    JDF

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