Faux arrêts de travail et ordonnances

Assurance maladie : un médecin aurait détourné un demi-million d'euros

Un généraliste a été mis en examen dans une affaire d'escroquerie sur ordonnances et faux arrêts maladie. Il aurait détourné un demi-million d'euros. 

  • Par Antoine Costa
  • B.R. PRODUCTIONS/SIPA
  • 14 Mai 2016
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    Un médecin généraliste a été mis en examen près de Montpellier, car il est soupçonné d’avoir orchestré une fraude de grande ampleur en remplissant de fausses ordonnances et de faux arrêts de travail. 

    Au total, le praticien aurait détourné jusqu'à 550 000 euros au détriment de la Caisse Primaire d'Assurance-maladie.

    Connu dans toute la région

    L'escroquerie se serait déroulée au cours des deux dernières années. Avec la complicité de sa secrétaire médicale, le médecin multipliait les faux actes médicaux. Il s'était fait connaître auprès des patients de la région pour ne jamais refuser de remplir de faux arrêts maladie. A tel point que des personnes venaient des villes voisines jusqu'à son cabinet afin d'obtenir les documents, sans même se faire examiner.

    Par ailleurs, le médecin laissait à sa secrétaire le soin de remplir des ordonnances pré-signées pour des renouvellement de médicaments, sans prendre le temps de voir ses patients, d'après des informations recueillies par Le Parisien.

    Cette dernière a donc également été mise en examen et déférée aux côtés du médecin devant le parquet de Montpellier pour complicité d'escroquerie et exercice illégal de la médecine. 

    64 consultations par jour

    L'arnaque aurait permis au médecin de déclarer plus de 20 000 actes médicaux par an, soit plus de 64 consultations quotidiennes six jours sur sept : du jamais vu ! Grâce à cela, le cabinet aurait généré 800 000 euros d'honoraires en 2014 et 750 000 euros en 2015. On est bien loin de la moyenne pour la région, qui s'établit à 150 000 euros par an. 

    Le médecin a désormais été mis sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer. Une enquête judiciaire a été ouverte doublée prochainement d'une enquête fiscale. 

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