Chez les personnes guéries
Ebola : le virus présent dans le sperme pendant neuf mois
Des chercheurs ont confirmé la persistance du virus Ebola dans le sperme de survivants à l’infection, neuf mois après leur guérison.
On connaît les étonnantes capacités de certains virus à rester en dormance pendant de longues périodes, attendant l’opportunité d’une cellule hôte pour pouvoir s’y développer. Mais les virus peuvent également persister dans le corps des personnes qu’ils ont infectées, même si elles sont guéries. C’est le cas pour le virus Ebola.
L’information, notamment relayée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), est issue des travaux de recherche d’une étude internationale conduite par des chercheurs de l’IRD, de l’Inserm et de l’Institut Pasteur ainsi que de partenaires guinéens (CHU de Donka, Hôpital de Macenta, Institut national de santé publique, Université de Conakry). Elle a été publiée dans le Journal of Infectious Diseases. Les données ont été tirées de l’analyse de 98 prélèvements issus de 68 personnes différentes. La présence du virus dans le liquide séminal, qui diminue au fil du temps, était nulle pour l’ensemble des échantillons au bout d’un an. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait précédemment, dans un avis mis en ligne en avril 2016, recommandé aux convalescents d’être abstinents pendant une durée de trois mois. Par ailleurs, le HCSP a préconisé l'exclusion du don du sang et/ou de don d’organe pendant 12 mois après la sortie de l’hôpital pour les personnes guéries, d’après le Quotidien du Médecin. L’IRD insiste sur « l’importance du suivi des survivants afin de prévenir les risques de nouvelles flambées épidémiques ». Le virus, qui peut entraîner des malformations des fœtus chez les femmes enceintes, est lui aussi retrouvé dans le sperme. Zika avait été détecté dans le sperme d’un homme de 68 ans, qui était alors pourtant guéri depuis 62 jours. Il n’était cependant plus détectable dans les urines et le sang.
Mesures préventives
Pour Zika aussi
Ajoutons que la transmission sexuelle de ce virus a été avérée par des chercheurs français d’une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La durée pendant laquelle le virus persiste dans le sperme n’est pas encore connue. En outre, il est préférable pour lespersonnes symptomatiques d’avoir des rapports protégés.