Des émotions fortes, une forte anxiété ou un grand stress peuvent provoquer une augmentation de la température du corps.  

En cette période hivernale durant laquelle les maladies circulent beaucoup, une hausse de température peut être suspecte... Mais les causes de votre soudaine montée de fièvre ne sont peut-être pas celles auxquelles vous pensez. En effet, si elle est bien un symptôme de maladie, celle-ci peut aussi être causée par le stress. Un chercheur japonais l’a expliqué en 2020 sur le site Taylor & Francis.

"Hyperthermie fonctionnelle" : jusqu'à 41°C à cause du stress

Selon le professeur Takakazu Oka, la "fièvre psychogène" est une maladie psychosomatique, en particulier chez les jeunes femmes. Il a suggéré de l'appeler "hyperthermie fonctionnelle" pour éviter de stigmatiser les patients qui en sont atteints. Elle peut entraîner une augmentation de la température corporelle jusqu'à 41°C chez des personnes exposées à d’intenses événements émotionnels.

On ne connaît pas le nombre de personnes touchées car aucune étude épidémiologique n'a été menée, précise le chercheur. Son expérience en tant que clinicien ainsi que les rapports médicaux l’amènent à penser que ce serait courant. Il a affirmé que cette pathologie était souvent rencontrée chez les étudiants japonais. Ce phénomène pourrait être lié au système nerveux sympathique, dont le rôle est lié aux fonctions automatiques telle que la respiration. 

Il n’existe pas de médicaments spécifiques contre la fièvre psychogène

"La température corporelle élevée est seulement l’un des symptômes créés ou renforcés par le stress", a-t-il expliqué. La fièvre psychogène est peu diagnostiquée. Pour la traiter, le spécialiste recommande le même type de médicaments que ceux utilisés pour les troubles liés au stress. Il espère cependant que des traitements spécifiques existeront dans les années à venir, grâce à un changement d'état d'esprit : "Même les médecins ne croyaient pas que la fièvre puisse être provoquée ou liée à un stress psychologique... Aujourd'hui, des études sur les animaux ont permis aux soignants d’être au courant de l’existence de cette pathologie."