Testostérone
L’andropause, cette ménopause masculine n'est pas évidente
La ménopause fait partie du langage commun de la vie des femmes. Certains disent qu’un phénomène équivalent existe chez l’homme et l’appellent "andropause". C’est en fait l’histoire de la testostérone.
La ménopause, qui signifie "arrêt des règles", va bien au-delà de ce simple phénomène, puisqu’il est synonyme pour la plupart des femmes, du moins il y a encore peu, d’un moment délicat de la vie.
Il n’existe pas d’étape similaire pour les hommes. Et pour cause, chez ces derniers, il n’y a pas un arrêt brutal des sécrétions hormonales. Elles diminuent, mais de façon très inégale et moins douloureuse. Certains appellent cela l’"andropause".
Un terme qui n’a pas de sens réel
La "ménopause", cela veut dire l’arrêt des règles. Avec la même logique, on comprend donc que "l’andropause" – littéralement disparition de l’homme – n’a pas lieu d’être. En revanche, la diminution des performances de l’activité sexuelle, dont la manifestation est différente chez l’homme et chez la femme, si elle est extrêmement variable d’un individu à l’autre, est un phénomène bien connu et quasi-inéluctable. Pour la parité, on va créer un nouveau mot médical tiré du grec comme ménopause. Chez l’homme, on devrait appeler cela l’andromiose. La baisse de la production de l’hormone mâle par excellence, la testostérone.
L’homme la sécrète jusqu’à la fin de ses jours, à la différence des hormones de la femme. Ce qui explique qu’il peut être père très tard. L’histoire de la sécrétion de cette hormone par les testicules résume l’histoire du mâle. Elle commence à être présente dans le sang du fœtus, vraisemblablement pour affirmer la différenciation sexuelle. Elle s’interrompt totalement à la naissance pour reprendre à la puberté. C’est elle qui est nécessaire à l’apparition et au maintien de ce que l’on appelle les caractères sexuels. Nouvelle répartition de la musculation, mue de la voix, apparition des poils, augmentation de la libido, tout cela pour préparer le vrai rôle de la testostérone, la production des spermatozoïdes, donc la fertilité de l’homme.
Un moyen de dopage
Comme elle a un rôle dans le développement des muscles, on retrouve, malheureusement, de plus en plus l’utilisation de cette hormone dans les salles de sport, ce qui, rappelons-le, est formellement interdit. On en parle dans la lutte contre le vieillissement. Devant la baisse de son taux dans le sang, de nombreux spécialistes américains du vieillissement ont préconisé un apport pour un rééquilibrage.
C’est pourtant interdit en France comme médicament contre le vieillissement. Mais on en connaît mal les risques réels et surtout, les doses minimales efficaces. Il existe des médicaments contre les troubles de l’érection. La promesse par la médecine d’une vie largement supérieure à 100 ans doit-elle également s’accompagner ou pas de la paix des sens ? Le débat est désormais ouvert dans notre pays.