Épidémie
Variole du singe : pour la première fois, un chien a été infecté par le virus
Un premier cas de transmission d’un être humain à un chien a été confirmé en France. À Paris, l’animal de compagnie semble avoir été contaminé par ses maîtres.
Si à l’origine, le virus de la variole du singe a été transmis de l’animal à l'homme, l’inverse pourrait être vrai. En France, un chien a été infecté par l'orthopoxvirus, après que ses deux maîtres aient été eux même contaminés, selon un article scientifique paru dans The Lancet. Douze jours après le début de leurs symptômes, les deux hommes ont remarqué que leur lévrier italien présentait des lésions "cutanéo-muqueuses, comprenant des pustules abdominales et une fine ulcération anale". Le chien a ensuite été testé positif au virus, lors d’un test PCR. "Les hommes ont déclaré dormir avec leur chien. Ils avaient pris soin d'empêcher leur chien d'entrer en contact avec d'autres animaux de compagnie ou des êtres humains dès le début de leurs propres symptômes", précise l'article scientifique. Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention ont mis à jour leur page d’information concernant le virus, selon CNN. Ils recommandent aux personnes infectées par le virus d’éviter les contacts avec les animaux, même leurs propres animaux de compagnie.
Un premier cas identifié en Iran
Récemment, un nouveau pays s’ajoute à la liste de ceux touchés par l’épidémie de variole du singe. Selon le ministère de la Santé iranien, un premier cas a été confirmé chez une femme de 34 ans, après analyse de ses lésions cutanées. D’après Reuters, citant l’agence de presse iranienne Fars, la trentenaire, originaire de la ville d’Ahvaz, dans le sud du pays, a été placée en quarantaine.
Dans cette région du monde, des cas avaient déjà été signalés en Israël et aux Émirats Arabes Unis. Mais 90 % des cas sont concentrés dans dix pays d’Europe et d’Amérique : les États-Unis, le Canada, le Brésil, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne et l’Italie.
Plusieurs pays d’Afrique subsaharienne font aussi face à des cas humains de varioles du singe depuis le début de l’année, notamment le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo ou encore la Côte d’Ivoire. "À noter qu’à l’exception de certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, l’épidémie actuelle de variole du singe continue de toucher principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, notamment des rapports sexuels récents avec un ou plusieurs partenaires", précisent les Nations Unies dans un communiqué.
Une transmission par contact direct
Pour l’heure, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes sont majoritairement représentés parmi les patients infectés. "Parmi les cas dont l’orientation sexuelle était connue, 98 % se sont déclarés comme homosexuels", affirment les Nations Unies.
Pour rappel, la variole du singe se transmet "à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus", indiquent les Nations Unies. Cette transmission se fait par un contact direct, avec les lésions cutanées, le sang ou les fluides d’une personne contaminée, ou d’un animal. La maladie provoque différents symptômes dont la fièvre, les maux de tête violents, les douleurs musculaires, les douleurs dorsales, une baisse d’énergie, un gonflement des ganglions lymphatiques, et des éruptions ou des lésions cutanées.