Céphalée
Avoir la peau pâle, un facteur favorisant les migraines !
Les personnes ayant la peau légèrement pigmentée présentent un risque accru de souffrir d’une céphalée ou d’un mal de tête pulsatile survenant par crise. Explications.
Les populations ayant une concentration relativement faible de mélanine, par exemple les habitants d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Australie, sont les plus vulnérables aux effets nocifs des rayons UV. Selon des chercheurs de l'université de Lodz en Pologne, les patients ayant un phototype clair sont les plus exposées au risque de développer un cancer de la peau.
"Plusieurs études neurologiques montrent qu’une peau claire peut modifier le risque de maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Cependant, l’association entre la migraine et la pigmentation de la peau n'a pas encore été étudiée", ont-ils précisé. C’est pourquoi les scientifiques ont décidé de réaliser une étude parue récemment dans la revue Brain Sciences.Un lien entre la pigmentation de la peau et la prévalence de la migraine
Dans le cadre de ces travaux, l’équipe a recruté 148 personnes (33 hommes et 115 femmes) souffrant de migraine et 107 témoins (43 hommes, 64 femmes), c’est-à-dire n’étant pas atteints de cette céphalée. Dans les deux groupes, les participants ont nié tout antécédent de maladies de la peau, de troubles auto-immuns liés à la peau et de cancer de la peau. "Les paramètres de la pigmentation de la peau (indice de mélanine, indice d'érythème…) ont été mesurés à l'aide d'un dermospectrophotomètre", ont spécifié les auteurs.
D’après les résultats, un risque accru de migraine a été observé chez les adultes ayant la peau légèrement pigmentée. Selon les scientifiques, les participants ayant un faible indice de mélanine présentaient un risque de migraine trois fois plus élevé. "Le phototype clair, qui résulte d'une peau légèrement pigmentée, était associé à la prévalence de la migraine. Les migraineux devraient prendre des précautions supplémentaires pour protéger leur peau des effets négatifs des rayons UV", peut-on lire dans les conclusions de l’étude.