Les poils pubiens sont nécessaires à la flore vaginale et au sexe de la femme. Ce n’est donc pas forcément une bonne idée de s'épiler. On fait le point. 

Selon une enquête réalisée en 2017 par l’IFOP, 22 % des Françaises, dont 45 % des moins de 25 ans, ont recours à l’épilation intégrale, surtout en été. Il s’agit de retirer tous les poils du sexe, y compris ceux des lèvres… Un choix souvent fait pour des raisons esthétiques, mais qui n'est pas sans conséquences sur la santé. Explications.

IST, cystites et mycoses

Il faut savoir que la nature fait plutôt bien les choses. Si les femmes ont des poils à cet endroit, c’est parce qu'ils protègent la flore vaginale des infections urinaires, vaginales et sexuelles. 

Par conséquent, celles qui s’épilent intégralement le maillot sont plus susceptibles d’être contaminées par une infection sexuellement transmissible (IST)  telle que la chlamydiose (IST qui se transmet par une bactérie appelée Chlamydia) mais aussi d’avoir des cystites (infections urinaires) ou bien des mycoses (infections causées par des champignons).

Démangeaisons

Les poils pubiens forment également une couche protectrice entre le sexe et les vêtements, évitant les frottements… En leur absence, et d'autant plus si les vêtements sont serrés, les femmes peuvent ressentir des démangeaisons. Parfois, ces dernières peuvent même entraîner une infection - voire une surinfection - bactérienne.

Poils incarnés

Un autre aspect néfaste de l’épilation - et cela est particulièrement vrai quand les femmes utilisent un rasoir - est que, au moment où les poils repoussent, des poils incarnés, qui sont des poils poussant sous la peau, peuvent apparaître. En plus d'être inesthétiques, il est également possible qu'ils s'infectent et deviennent douloureux. 

Ainsi, pour limiter l'apparition de poils incarnés, il est conseillé de se raser dans le sens du poil et d’utiliser un rasoir propre et qui n’a pas servi à quelqu'un d'autre. Ainsi, même à titre exceptionnel, on ne prête pas le sien !

Une tendance à la baisse

Ces dernières années, la tendance à l’épilation intégrale semble s'essouffler au profit de celle dite naturelle. Ainsi, selon une enquête réalisée par l’Ifop pour la plateforme de santé sexuelle Charles.co, entre 2013 et 2021, le nombre de femmes s’épilant a diminué de 13 points : 85% en octobre 2013, contre 72% en janvier 2021. 

Et c’est encore plus marquant avec la proportion des femmes qui ne s’épilent pas du tout les poils pubiens. Sur la même période, leur nombre a presque doublé : 15% en octobre 2013, contre 28% en janvier 2021.