Surpoids
Obésité : les moqueries à l'école aggravent le problème
Les enfants qui subissent des moqueries à l'école ont tendance à avoir un IMC plus élevé que la moyenne, ce qui met leur santé en danger.
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Pediatric Psychology a montré que les enfants en surpoids ou obèses sont plus perturbés par les moqueries de leurs camarades, ce qui aggrave leur problème.
Les participants à cette recherche ont été tirés d'une étude longitudinale déjà en cours depuis 2015. 115 enfants âgés de 8 à 17 ans résidant dans la région de Washington D.C. ont été sélectionnés puis suivis pendant 6 ans. 28 % d’entre eux étaient en surpoids ou obèses.
Les enfants ont répondu à des évaluations portant sur la perception de leur statut social* et socio-économique, leur potentielle détresse causée par les moqueries de leurs camarades et leur rapport à la faim. En outre, les chercheurs ont recueilli des données pour calculer l'indice de masse corporelle et l'indice de masse grasse de tous les jeunes participants.
Les parents ont également fourni des indications sur les habitudes alimentaires de leur enfant.
Les moqueries poussent les enfants à manger lorsqu'ils n'ont pas faim
Les résultats des analyses ont révélé que les enfants qui souffraient d’une plus grande détresse liée aux moqueries avaient tendance à avoir un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que la moyenne. Ce lien était particulièrement fort chez les enfants ayant les statuts sociaux et économiques les moins élevés.
Les enfants ayant un statut social inférieur étaient également plus susceptibles de manger lorsqu'ils n'avaient pas faim, cette tendance n'étant significative que chez ceux qui avaient subi des moqueries à l’école.
"L'exposition à la détresse liée aux moqueries était également associée de manière indépendante à un score total d'indice de masse grasse plus élevé", concluent les auteurs de l'étude.
18,1 % des adultes en France sont en situation d’obésité
D’après une nouvelle enquête, 18,1 % des adultes en France sont en situation d’obésité, soit près de 10 millions de personnes.
Dans le détail, 17,9 % des adultes résidant dans l’Hexagone sont concernés par l’obésité contre 22,4 % des habitants ultramarins. 16,9 % des séniors de plus de 65 ans souffrent de cette maladie, et 24,7 % des personnes déclarant avoir des difficultés économiques dans leur foyer sont touchées.
"Les résultats de cette étude soulignent l’importance d’actions immédiates et concertées pour lutter contre la maladie de l’obésité en France. Il est impératif d’intensifier les efforts de sensibilisation, de prévention et de traitement, en mettant particulièrement l’accent sur les populations les plus à risque", estime la Ligue contre l’obésité.
*Le statut social fait référence au niveau d’acceptation et de popularité de l’enfant au sein d’un groupe du même âge.