Haute autorité de santé

Diabète de type 2 : privilégier le sport et l’alimentation avant un éventuel traitement

En cas de diagnostic de diabète de type 2, la Haute autorité de santé recommande de privilégier une prise en charge "non-médicamenteuse" en première intention. Cela repose sur la mise en place d’un programme nutritionnel et sur la pratique d'une activité physique.

  • Par Mégane Fleury
  • Chinnapong/istock
  • 11 Jun 2024
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    90 % des personnes adultes diabétiques souffrent de diabète de type 2. Dans cette pathologie, la mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme provoque une hyperglycémie, soit un excès de sucre dans le sang. "Le DT2 peut conduire à des complications aigües ou chroniques touchant le plus souvent le cœur et les artères, les reins, les yeux, les nerfs et les pieds", alerte la Haute autorité de santé. Pour réduire les risques, il est primordial de prendre en charge la maladie dès le diagnostic. La Haute autorité de santé met à jour ses recommandations à ce sujet : elle l’a annoncé dans un communiqué paru le 6 juin. 

    Comment adapter son alimentation au diabète de type 2 ? 

    "Ces recommandations actualisées intègrent en première intention les stratégies non médicamenteuses, dès le diagnostic posé, indique l’organisme. C’est un changement de paradigme majeur : les modifications du mode de vie (activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité) sont un préalable à l’éventuelle mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie et doivent être maintenues dans le temps." Concrètement, cela signifie qu’il faut d’abord adapter l’alimentation pour qu’elle permette d’améliorer l’équilibre glycémique. L’Assurance Maladie explique que cela consister à privilégier les fruits, légumes, féculents, poissons et à limiter la consommation de produits sucrés, salés et gras, sans s’interdire aucun aliment. Les portions doivent être adaptées, pour avoir suffisamment d’apports sans les dépasser. 

    Diabète de type 2 : l’activité physique est bénéfique 

    En parallèle, la Haute autorité de santé conseille de bouger davantage. "L’activité physique (AP) présente, quant à elle, de nombreux bénéfices thérapeutiques comme l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, la réduction du risque de progression du diabète ou encore de complications cardiovasculaires", développe-t-elle. Elle rappelle que le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée au patient et à ses capacités, ce qui permet de renforcer la "motivation" et "l’adhésion du patient à l’évolution du mode de vie". L’Assurance Maladie recommande pratiquer au minimum 30 minutes de marche rapide par jour, ou 45 min d’activité plus douce, comme la marche lente. 

    Prise en charge du diabète de type 2 : adapter le traitement au patient 

    "Si les modifications du mode de vie ne suffisent pas, une prise en charge médicamenteuse est alors proposée au patient", souligne la HAS. L’organisme rappelle que cette démarche doit être "centrée sur le patient" et que le choix du traitement doit prendre en compte "les comorbidités, les facteurs de risques et les besoins du patient selon sa situation et ses préférences". La HAS rappelle que la maladie est évolutive et qu’il est nécessaire d’adapter la prise en charge aux éventuels changements de situation des patients afin de préserver leur qualité de vie.

    En France, 3,8 millions de personnes prennent un traitement contre le diabète de type 2. 

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