Santé mentale
Stress post-traumatique : les vétérans qui ont un chien d’assistance ont moins de symptômes
Les anciens combattants qui souffrent de trouble de stress post-traumatique, ont moins de symptômes et une meilleure qualité de vie lorsqu’ils sont accompagnés d’un chien d’assistance.
Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) surviennent lorsqu’une personne a vécu ou a été témoin d’un événement traumatisant ou mettant sa vie en danger. Les militaires font partie des professions exposées à ce problème de santé mentale. Selon une nouvelle étude de l’université d’Arizona publiée dans JAMA Network Open, les chiens d’assistance sont des alliés de taille pour aider les vétérans à surmonter leur anxiété et leurs difficultés.
TSPT : moins de symptômes et un bien-être accru avec un chien d’assistance
Afin d’évaluer le bénéfice des chiens d’assistance pour les anciens combattants souffrant de TSPT, les chercheurs ont recruté 156 vétérans souffrant de ce trouble. 81 participants ont été associés gratuitement avec un animal formé pour accompagner des patients. Dans le cas de ce trouble psychique, les chiens apprennent par exemple à récupérer des médicaments. Ils peuvent aussi effectuer des actions visant à soulager l'anxiété, comme se blottir ou s'appuyer contre son maître lorsqu'il détecte un état d'anxiété accru chez lui.
Tous les volontaires avaient un accès régulier aux soins médicaux existants. Cela pouvait être des traitements traditionnels comme la thérapie et les médicaments ou encore des soins complémentaires telles que l'acupuncture ou la méditation. De plus, les vétérans qui avaient un chien d'assistance ont suivi un cours de trois semaines comprenant 40 heures par semaine d'enseignement sur les soins, la formation et l'interaction avec l’animal.
Le bien-être et la santé mentale des anciens combattants ont été mesurés au début de l’expérience puis trois mois plus tard. Les résultats ont montré que les patients qui travaillaient avec des chiens d'assistance présentaient des symptômes du TSPT moins importants, moins de sentiments d’isolement ainsi qu’une anxiété et une dépression moindres. Leur qualité de vie s’était améliorée également. De plus, ils avaient 66 % moins de risques d’être diagnostiqués avec ce trouble par un professionnel après trois mois avec leur bête.
"Nous constatons ces changements significatifs dans presque tous les domaines que nous avons mesurés après seulement trois mois de partenariat avec les chiens d'assistance, note l'auteure principale de l'étude, Sarah Leighton. D'une certaine manière, c'est remarquable étant donné qu'en moyenne, les partenariats avec des chiens d'assistance peuvent durer huit ans ou plus. Nous constatons que les vétérans du groupe des chiens d'assistance ont une meilleure qualité de vie et une moindre gravité de leurs symptômes".Chiens d’assistance : un “soin” complémentaire efficace
"Nous savons que les anciens combattants souffrant du trouble du stress post-traumatique éprouvent des difficultés", rappelle la scientifique dans un communiqué. "Les taux de décès par suicide chez les anciens combattants souffrant du TSPT sont environ une fois et demie plus élevés que chez les adultes civils, et ils ont également des taux très élevés d'autres conditions comme la dépression et l'anxiété. Nous cherchons vraiment à identifier des interventions complémentaires qui peuvent soutenir les anciens combattants atteints du stress post traumatique et, espérons-le, améliorer leur santé."Et pour Sarah Leighton et son équipe, leurs travaux montrent que proposer un chien d'assistance aux personnes souffrant de stress post-traumatique peut être "une intervention médicale complémentaire très efficace". Les chercheurs ont prévu de mener une nouvelle étude en 2025 avec 216 vétérans pour déterminer la manière la plus efficace d'intégrer les chiens d'assistance dans le traitement de la maladie et évaluer plus précisément encore les effets du partenariat homme-animal.